La Corde au cou : Une vie de rêve
Cet été, le Petit Théâtre DuNord nous offre La Corde au cou, une comédie romantique mouvementée et attendrissante.
Au cours des dix dernières années, des auteurs aussi illustres que François Archambault, François Létourneau, Stéphane Hogue et Dominick Parenteau-Lebeuf ont prêté leur plume au Petit Théâtre DuNord. Cet été, c’est en Fanny Britt que la dynamique compagnie a placé sa confiance. Le résultat, La Corde au cou, n’est pas sans évoquer, pour les meilleures raisons, les comédies romantiques hollywoodiennes.
Il faut dire que la jeune dramaturge, qui avait prouvé avec Couche avec moi (c’est l’hiver) qu’elle n’avait pas peur de fouiller les plus vives douleurs de sa génération, se glisse tout naturellement dans le registre estival. Armés de leur humour mordant, de leurs névroses galopantes et de leurs rêves d’enfance inassouvis, les personnages de La Corde au cou sont tout simplement irrésistibles. Leurs démons? Le mariage. L’engagement. La fidélité. Leur grande force? L’amitié!
Au coeur de la pièce, il y a trois femmes dans la mi-trentaine, trois amies d’enfance réunies par un mariage. En effet, Julie, une boule d’angoisse, est sur le point d’épouser Sylvain, un bon gars un brin timide. Ce geste, cette preuve d’engagement, va avoir sur Sissi, une célibataire qui travaille aux États-Unis dans le monde de la télévision, sur Marie, une épouse, mère de trois enfants, mais aussi sur François, le garçon d’honneur, des retombées particulièrement cocasses.
Quiproquos, verres brisés, alliances perdues et délires éthyliques, tous les bons trucs de la comédie sont conviés. Mais l’une des plus belles idées, c’est d’avoir introduit des retours en arrière, des scènes où les trois personnages redeviennent des adolescentes pleines d’espoir. Ces moments, drôles et attendrissants, nous font très efficacement réaliser l’écart qui s’est créé entre le rêve et la réalité. Une réalité avec laquelle il faut bien, tôt ou tard, se réconcilier.
Louise Cardinal est une excellente mariée survoltée; Félix Beaulieu-Duchesneau, un mari timide, inquiet et attachant à souhait. Dans les habits de l’intello séducteur malgré lui, le meilleur ami du marié, Luc Bourgeois est tout naturellement hilarant. Mais les plus émouvantes, les plus convaincantes, ce sont Stéphanie Blais et Julie Ménard. Dans leurs robes jaunes de filles d’honneur, les deux comédiennes, qu’on voit trop peu au théâtre, font rire et émeuvent.
Jusqu’au 23 août
Au Centre communautaire de Blainville
Tél.: 450 419-8755
Info: www.petittheatredunord.com