Édouard Baer : Échappée belle
Scène

Édouard Baer : Échappée belle

Édouard Baer débarque à Montréal avec un projet ambitieux: monter en l’espace de quelques jours un condensé des trois derniers spectacles qu’il a présentés en France.

L’aventure est originale et demande une bonne dose de courage. Après tout, le comédien français, qu’on a vu en 2001 dans Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre, débarque pour la toute première fois au Québec et se donne quelques jours seulement pour monter un spectacle de style cabaret inspiré du Grand Mezze, une pièce qu’il a présentée pendant trois ans au Théâtre du Rond-Point à Paris.

"J’aimerais que ça s’appelle La Grande Roulotte ou La Caravane parce que l’idée, c’est de créer un spectacle autour d’une troupe d’artistes en déplacement", déclare le comédien, qui n’est pas certain de savoir comment décrire son humour. "Est-il vraiment absurde? J’aime bien les mélanges, par exemple, quelque chose de très bête suivi par un texte poétique. J’aime que les gens jubilent sur scène et que ça se voie. Il n’y a pas forcément des gags avec des chutes, mais une atmosphère joyeuse", explique Édouard Baer, qui cherche depuis quelques années une bonne raison de venir au Québec dans le cadre de son travail.

Il admet que la décision de présenter un besf of de ses spectacles de music-hall a été prise sur le tard: "Gilbert Rozon est venu me voir sur scène plusieurs fois et il se demandait comment transporter ce que je fais au Québec. On est 20 sur scène, alors je comprends que ça représentait un risque pour lui. On a donc décidé, pour une première année, de faire les choses simplement", raconte celui qui est tout de même accompagné par deux artistes avec qui il a déjà travaillé sur La Folle et Véritable Vie de Luigi Prizzoti. "Il s’agit de Saïdou Abatcha, un conteur et comédien africain qui raconte des petits proverbes, et Christophe Meynet."

L’acteur confirme également la présence du duo Les Bleus de Travail (qu’on peut aussi voir dans le cadre du volet Arts de la rue du Festival) et espère bien convaincre Jean-Pierre Marielle (qui présente ces jours-ci au Théâtre Jean Duceppe la Correspondance de Groucho Marx) de se joindre à la kyrielle d’artistes qui auront été recrutés lors d’auditions tenues le 10 juillet dernier.

"L’idée derrière les auditions, c’est de choisir parmi des artistes qui ont des numéros axés sur le visuel et qui font des trucs farfelus. Je vais aussi demander à des copains français qui sont ici de venir faire de petites apparitions. Marc Labrèche pourrait quant à lui venir chanter une chanson. Le spectacle sera un collage de différents numéros, un peu comme les galas", précise le comédien, qui n’a pas l’impression de se mettre en danger en présentant la série de trois spectacles.

"Le seul danger, en fait, c’est celui d’ennuyer le public", s’exclame-t-il, avant d’ajouter: "Je ne cherche pas à m’ouvrir une porte sur le continent. Les spectacles sont un prétexte pour découvrir votre ville et m’amuser un peu. L’humour est une échappatoire censée nous amener ailleurs, et c’est ce que je souhaite offrir au public", conclut le comédien.

Jusqu’au 17 juillet
À la Maison Théâtre
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