Le Chat botté : Forêt enchanteresse
Avec Le Chat botté, le théâtre La Roulotte nous offre un conte musical divertissant, entraînant et, bien entendu, instructif.
Après Molière (Le Dépit amoureux) et Alexandre Dumas (D’Artagnan et les trois mousquetaires), Frédéric Bélanger se mesure à un conte de Charles Perrault, Le Chat botté. En effet, le jeune directeur artistique du Théâtre Advienne que pourra signe cet été une première mise en scène pour La Roulotte, le théâtre ambulant fondé par Paul Buissonneau en 1952.
Avec une bien mince matière première (le conte de Perrault ne fait que quelques pages), Frédéric Bélanger et Audrey Thériault (conceptrice de la bande sonore et de la musique originale) sont parvenus à faire une petite comédie musicale entraînante, une heure de rebondissements et de bons mots livrés dans l’esprit de la commedia dell’arte. Empruntant divers styles musicaux, les airs sont efficaces, diablement entêtants. Si bien qu’à leur retour à la maison, les enfants risquent fort de réclamer la bande sonore du spectacle.
Tout comme les relectures de L’Oiseau vert ou d’Alice au pays des merveilles par Hugo Bélanger et le Théâtre Tout à Trac, Le Chat botté de Frédéric Bélanger enchante par ses clins d’oeil, ses chansons et ses anachronismes. Certains diront que tout cela sent la recette, mais ceux qui ne sont pas encore rassasiés de cette cuisine, comme l’auteur de ces lignes, ne s’en plaindront pas, du moins pas encore.
Dans un décor orange, bleu et mauve éclatant, Mathilde Addy-Laird manipule fort bien la jolie marionnette qui représente le chat botté. Rusé, la langue bien pendue, le félin va faire de son maître, le meunier, un homme riche et puissant. Évidemment, tout cela va se réaliser sur le dos de la vilaine Perfidia (Véronique Chaumont, plus ou moins à l’aise), une sorcière très allergique aux chats mais surtout terriblement orgueilleuse. Malgré l’aide de son fidèle Carpaccio, elle ne pourra déjouer les plans du futé félin.
Au bout du conte, le roi (Yannick Chapdelaine) accordera sa fille, la princesse Flora (Marie-Ève Laverdure, pleine d’aplomb), au meunier devenu marquis de Carabas (Guillaume Regaudie). Une fois de plus, ce sont les bons qui triomphent. Morale de cette histoire, toujours à méditer: l’industrie et le savoir-faire valent mieux que des biens acquis.
Jusqu’au 27 août
Dans les parcs de la ville de Montréal
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