Martin Petit : Sur le gril du rire

Cette année, Martin Petit a sûrement ajouté un ou deux habits chics à sa garde-robe, car on le retrouve à l’avant-plan de plusieurs galas d’envergure (les Olivier, le spécial 400e du Grand Rire de Québec…). Malgré qu’il n’ait pas officiellement entamé l’écriture de son troisième one man show, l’humoriste ne chôme pas. "J’ai passé l’année à faire des spectacles rush. Je vais t’avouer que je n’ai jamais de ma vie enfilé autant de galas et à chaque fois, ça demande de la préparation et une attention particulière. Ce n’est pas le genre de choses que tu peux repousser. Ça fait donc six mois que je suis dans un état intense de travail." Loin d’avoir la langue à terre, il admet tout de même que certains gestes simples prennent soudainement une douteuse importance: "Passer la balayeuse dans la piscine, c’est l’ennui profond pour tout le monde, mais ces jours-ci, je me surprends à trouver ça passionnant. Mon défi est d’avoir une piscine comme les autres, parce que là, c’est plus un écosystème."

Questionné sur le gala qu’il animera dans le cadre du Grand Rire de Sherbrooke en compagnie de François Léveillée, François Massicotte et Réal Béland, Martin Petit opte pour une métaphore bien juteuse afin de décrire l’esprit qu’aura l’événement: "Ce sera festif. C’est comme un BBQ avec saucisses à volonté et on fait office de saucisses. Moi, je suis la grosse merguez qui présente les autres."

RIRE ACTUEL

Après une période absurde en début de carrière au sein du groupe Les Bizarroïdes, Martin Petit a fait basculer son style dans l’éditorial corrosif. Avec deux spectacles en solo couronnés de succès derrière lui, il envisage une suite plus épicée, voire rock’n’roll. "D’un show à l’autre, j’essaie d’offrir quelque chose de différent. Pour moi, le plus important est de sentir mon époque. Présentement, je constate qu’une espèce de confort s’installe au Québec. Le prochain spectacle devrait tourner autour du fait qu’on se doit de rester vigilants."

Lors de notre entretien, Martin Petit y est allé d’une anecdote bien sherbrookoise qui souligne son appartenance à "l’âge d’or" de l’humour québécois: "J’ai animé des soirées au Café du Palais il y a 15 ans. Je me souviens d’une ride en particulier. On montait en pleine tempête de neige dans la Pony de Patrick Huard. Il y avait également Claude Legault, Anthony Kavanagh et Lise Dion. En chemin, on discutait du show; on échangeait des notes, des commentaires…" Une chance que l’auto n’a pas pris le clos, car le milieu de l’humour n’aurait pas été celui qu’on connaît aujourd’hui.

Le 23 juillet à 20h
Au Théâtre Granada
Dans le cadre du Grand Rire de Sherbrooke
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RE-NOUVEAUX PROPHETES?

Alors que Zébulon, Les Frères à ch’val et Les B.B. refont surface cet été aux FrancoFolies, à quand le retour des Nouveaux Prophètes, groupe hip-hop des années 90 formé de Martin Petit, Didier Lucien et Paul Dubé (ex-Laymen Twaist)? La question fait plaisir à l’humoriste: "Je suis insulté qu’on n’ait pas pensé à nous, répond-il avec ironie. On n’est même pas considérés comme un ancien band. On devrait au moins rentrer dans la catégorie one hit wonder."