Belle famille! : Vérités et mensonges
Scène

Belle famille! : Vérités et mensonges

Avec Belle famille!, une comédie d’Isabelle Hubert mise en scène par Jean-Belzil-Gascon, le Théâtre du 450 nous offre une bonne pinte de rires.

Créée en 2003, au Théâtre d’été de la Ville de Mont-Tremblant, la comédie Belle famille! – aussi jouée, cet été, par des finissants du Conservatoire d’art dramatique de Québec au Vieux Bureau de Poste de Saint-Romuald – ne brille pas par son originalité. Mais, si les rouages comiques qu’Isabelle Hubert emploie ne sont pas nouveaux, il faut bien admettre qu’ils sont rudement bien huilés. Voilà probablement ce qui a incité le comédien et metteur en scène Jean-Belzil Gascon, du Théâtre du 450, qui nous avait donné Panique à Longueuil l’an dernier, à choisir cette pièce.

Toe, un tueur à gages sans envergure, a pour mission de liquider Marie-Chantal Comeau, l’ancienne maîtresse d’un célèbre parrain de la mafia. Lorsqu’il se rend chez elle, Toe découvre qu’elle a pris la poudre d’escampette. La situation se complique quand il fait la connaissance de Denise et Valérie (la mère et la soeur de Marie-Chantal), qui ignorent tout des activités illicites de Marie-Chantal et prennent Toe pour son nouvel amoureux. Voilà la situation de base, les prémices qui donneront lieu aux quiproquos les plus savoureux, aux méprises les plus désopilantes, aux gaffes les plus irrésistibles. Devant autant de rebondissements, impossible de s’ennuyer. Les acteurs adoptent le rythme qui convient et le sang-froid que le genre – exigeant! – impose.

Dans le rôle de Valérie, jeune femme délurée et pleine d’esprit, Véronique Pascal s’en tire avec beaucoup de doigté. Dans les habits inconfortables de l’apprenti mafioso dépassé par les événements, le jeune Nicolas Chabot a parfois un peu de peine à suivre le manège, mais la situation ne peut que s’améliorer d’ici la fin de l’été. La plus grande qualité de ce spectacle, c’est sans nul doute Dominique Quesnel. Volubile, pour ne pas dire bavarde, sautillant à gauche et à droite, la comédienne se donne tout entière à son personnage, une mère terriblement attentionnée.

Dans une salle inadéquate, sur une scène exiguë et dans un décor de chalet plutôt instable, Gascon (qui joue également un sympathique policier) propose une mise en scène étonnamment précise et efficace. Pour l’an prochain, on souhaite au Théâtre du 450 de continuer sur sa lancée… dans un lieu plus adapté à ses besoins.

Jusqu’au 16 août
Au Centre de formation des arts de la scène de Longueuil
Tél.: 450 646-6435
Info: http://pages.videotron.com/robfra