L’Écho d’un peuple : La nuit des temps
Le spectacle à grand déploiement L’Écho d’un peuple est présenté pour une cinquième année dans la municipalité de La Nation, en Ontario.
Depuis 2004, 100 000 spectateurs ont franchi la porte de la forteresse menant, sur le site de la ferme centenaire Drouin, à la vaste enceinte où sont reconstitués, dans un spectacle à grand déploiement intitulé L’Écho d’un peuple, 400 ans de présence française en Amérique. Ce rêve, devenu réalité, c’est celui d’Alain Dagenais (idée originale), Félix Saint-Denis (directeur artistique et coauteur), Lise Paiement (coauteure), Brian St-Pierre (compositeur), Carole Myre (metteure en scène) et Yves Saint-Denis (conseiller en histoire).
Précédée d’une foule d’activités en tous genres pour petits et grands, la production, dont le but avoué est de nous éclairer sur l’histoire de l’Amérique française, et particulièrement de l’Ontario français, fait appel à 200 bénévoles de tous âges, comédiens, danseurs et jongleurs de la région. Une fois la nuit tombée défilent sous nos yeux, durant deux bonnes heures, les faits, les pages d’histoire, les petits et les grands personnages. On en apprend beaucoup, mais on est surtout touché par la ténacité des francophones. En fait, le spectacle est plus émerveillant qu’édifiant, plus émotif qu’instructif. Ce qui n’est pas plus mal. Émouvoir une foule est sûrement la meilleure manière de lui faire réaliser l’ampleur d’une quête, l’importance d’un combat. Vous aurez compris que L’Écho d’un peuple est un spectacle éminemment politique.
Il y a les mouvements de masse, les 2700 costumes d’époque, les 2000 accessoires, la lumière sur les arbres de la forêt Larose, l’impressionnant navire de Champlain, les feux d’artifice, la musique et les voix d’outre-tombe, mais il y a surtout la ferveur, palpable, irrépressible, de tous ceux et celles qui collaborent à ce spectacle plus grand que nature. Dans chacun des 14 tableaux – représentant autant de moments-clés dans l’histoire de l’Amérique francophone – on reçoit l’engouement des participants en plein coeur. Au salut, la fierté d’avoir mené le spectacle à terme s’ajoute à celle d’avoir survécu en français dans une province majoritairement anglophone. Il y a effectivement de quoi se réjouir!
Jusqu’au 16 août
Sur le site de la Ferme Drouin
Voir calendrier Théâtre