Rain : Venues du ciel
Scène

Rain : Venues du ciel

Cet été, le Cirque Éloize célèbre ses 15 ans d’existence en reprenant Rain, un petit bijou de théâtre acrobatique.

Créé en Californie en 2003, Rain est un spectacle écrit et mis en scène par le Suisse italien Daniele Finzi Pasca. Depuis 2000, le metteur en scène, chorégraphe, auteur et clown est pour notre plus grand plaisir très actif au Québec. Du Teatro Sunil, la compagnie qu’il dirige depuis 1983, il nous a offert Icaro et Visitatio. Avec le Cirque Éloize, il a signé Nomade, Rain et Nebbia (au Théâtre du Nouveau Monde à compter du 9 septembre prochain). Avec le Cirque du Soleil, il a piloté Corteo. Cet été, pour souligner ses 15 ans d’existence, le Cirque Éloize revient au Québec avec un spectacle qui n’a – et pour cause! – pratiquement jamais cessé de parcourir l’Europe depuis sa création.

Soyons clairs, Rain est un pur ravissement! Mettant en vedette 12 créateurs de haut vol, des acrobates qui démontrent aussi beaucoup de talent pour la musique et le jeu, la représentation renoue avec les racines du cirque, ses origines foraines, poétiques, auréolées de mystère. Ça sent bon le vieux cirque européen, la Russie, l’Italie, la France, le cabaret allemand, les gitans. On pense à Fellini, à Pina Bausch, à Chaplin et même à l’âge d’or de la comédie musicale américaine. La poésie de Finzi Pasca, celle des mots comme celle des images, amalgame de merveilleux et de quotidien, truffée d’humour, porte magnifiquement le spectacle. Quand on ajoute à cela la cohérence de la proposition esthétique, la séduction est totale.

Au coeur de ce cirque du subconscient, il y a la complicité d’une troupe. Celle du Cirque Éloize, au premier chef. Mais aussi celle, fictive, qui répète sous nos yeux: des hommes et des femmes engagés corps et âmes dans l’espoir d’un spectacle en devenir. L’idée, simple en apparence, est brillante. Non seulement ce climat de répétitions humanise les artistes, nous les rend plus accessibles, mais il élimine aussi la tentation de la perfection froide, de la prouesse désincarnée, de l’exploit sans résonance. Bien entendu, les numéros sont d’une rigueur inouïe, mais il arrive que ça dépasse, que ça respire, que ça vive, quoi! On pourrait presque croire que tout cela se déroule pour la première fois. Chose certaine, nos yeux sont en train de capturer des moments magiques, des souvenirs qui nous sont déjà précieux.

Jusqu’au 2 août
Au Théâtre des Deux Rives
Tél.: 450 358-3949 ou 1 888 443-3949
Info: www.spec.qc.ca

Du 8 au 23 août
Au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke
Tél.: 819 820-1000 ou 514 790-1245
Info: www.centrecultureludes.ca