Christophe Garcia : Sacrifiée pour le public
Iris Gagnon-Paradis
Photo : Guillaume D. Cyr
Il fallait une bonne dose d’audace pour reprendre Le Sacre du printemps et, de ce côté, Christophe Garcia a relevé le défi avec brio. Sur le fond, son propos était impec et son message, efficace. L’idée d’utiliser la téléréalité pour que le public choisisse la danseuse à sacrifier était géniale et venait, par le changement de registre entre les passages dansés et animés, montrer l’absurdité que peut atteindre ce rituel moderne. Sur la forme, nous avons préféré la gestuelle énergique du Sacre et sa représentation parfois violente des rites de séduction modernes à la lenteur intimiste de la première partie (L’Heure du bain), malgré la beauté pure de sa scénographie.