Francis Vachon : Histoire drôle
Scène

Francis Vachon : Histoire drôle

Francis Vachon ne s’en cache pas, ses acolytes et lui veulent faire de La Folle Odyssée de Jacques Cartier un spectacle à voir et à revoir.

Même s’il admet qu’il est surpris et content du succès ininterrompu de La Folle Odyssée de Jacques Cartier, Francis Vachon, l’interprète du rôle principal, reconnaît que Richard Turcotte, Jeff Boudreault, Marc-François Blondin, Pierre-Alexandre Fortin et lui-même travaillent très fort en ce sens. "Des gens nous approchent pour nous dire qu’ils ont vu le spectacle trois fois durant un été et qu’ils vont revenir l’année suivante! C’est probablement dû, du moins en partie, au fait que le spectacle est toujours en changement."

En effet, depuis sa création, il y a cinq ans, dans un café-théâtre de Chambly, le spectacle aurait beaucoup changé. Pas assez cependant pour que les gens ne reconnaissent plus la trame de cette aventure rocambolesque inspirée par l’un des voyages de Jacques Cartier en Nouvelle-France. "Notre but n’est pas tant de changer le spectacle que de l’améliorer, affirme le comédien. Ça fait cinq ans qu’on le présente, mais on travaille constamment à améliorer le jeu, le rythme et le texte. Chaque soir, on s’échange des notes pour rendre le spectacle plus drôle, enlever ce qui ne fonctionne pas et ajouter quelques trucs."

Selon le comédien, de petites nouveautés suffisent à mettre du piquant. "On ajoute des références à l’actualité. Si, par exemple, Jean Charest lance une affirmation épouvantablement grossière, on va l’intégrer le soir même. Ça va marcher deux ou trois jours, puis on va l’enlever parce que autre chose sera survenu." Après 189 représentations, il est, semble-t-il, aisé pour les comédiens de modifier leurs répliques à la dernière minute.

L’une des forces de La Folle Odyssée de Jacques Cartier serait la camaraderie qui s’est installée entre les interprètes de Donnacona (Boudreault), du Shaman (Turcotte), de Jehan Poullet (Blondin), Ti-Poil (Fortin) et Jacques Cartier. "On cabotine entre nous, lance Vachon, mais on essaye toujours de rester dans la mesure du bon goût, et on tente surtout de s’arranger pour qu’il y ait plus de plaisir dans la salle que sur scène!"

La publicité de La Folle Odyssée de Jacques Cartier clame que les noms sont véridiques et que seuls les événements ont été changés. Autrement dit, on n’assiste pas au spectacle dans le but de rafraîchir ses notions d’histoire. "On a un peu extrapolé en ce qui concerne le personnage du Shaman, avoue Vachon. Il n’a pas existé en tant que tel, mais c’est clair qu’à l’époque, il y avait sans doute un sorcier dans la tribu de Donnacona. Même chose pour Ti-Poil, notre incarnation de l’ado type."

Après tout, insiste le comédien en avouant qu’il a déjà envisagé l’idée de s’inscrire à l’École nationale de l’humour, le rire est le principal objectif de l’entreprise. "Le spectacle est tellement loufoque et le rythme tellement endiablé que le public pourrait ne pas prendre les faits réels au sérieux. On aime tous faire rire et peut-être qu’on se paye la traite pour les humoristes qu’on n’a pas été." Tout ça pour dire qu’on assiste au spectacle pour se divertir, et surtout pour découvrir ce qui serait arrivé si Donnacona avait vraiment été en burnout et désireux de se débarrasser de Jacques Cartier pour partir en vacances.