Les Zapartistes : Humour équitable
Les Zapartistes persistent et signent Zap 2008, un nouveau spectacle où il sera question de démocratie et d’élections qui n’en finissent plus de finir. Entre autres.
Rencontrer Les Zapartistes le lendemain d’un débat des chefs (celui du 25 novembre) permet de constater à quel point Christian Vanasse, François Parenteau, François Patenaude et l’éternelle stagiaire Brigitte Poupart carburent à l’actualité. On les sent fébriles et prêts à tirer une salve de commentaires bien sentis, et souvent pleins d’esprit, sur tout ce qui bouge. Plus particulièrement encore en cette année où la démocratie semble avoir été de tous les combats.
Dans leur communiqué aux médias, Les Zapartistes écrivent: "2008 a été l’année de la démocratie. Nous combattons en Afghanistan pour y imposer notre démocratie, nous critiquons la Chine pour son manque de démocratie et nous envions subitement les États-Unis, où l’élection d’Obama a donné un nouveau souffle à la démocratie."
"En cherchant l’épine dorsale de Zap 2008, on s’est rendu compte que ce sont les élections, et tout le processus démocratique, qui ont le plus marqué l’actualité", souligne Christian Vanasse. Est-ce plus facile de créer un spectacle à la fin d’une année ponctuée de trois élections (une aux États-Unis, deux au Canada) et donc d’occasions, pour les politiciens, de se ridiculiser? "Il y a plus de bourdes, c’est sûr", commence Vanasse. "Mais en même temps, l’interrompt François Parenteau, les journalistes ont tendance à être bien collés sur chaque déclaration, puis quand tu prends du recul, tu réalises ce que sont les grandes tendances et les plus grosses gaffes." "C’est aussi l’occasion de récolter de véritables petits chefs-d’oeuvre", rigole François Patenaude.
Cela étant dit, Les Zapartistes sont conscients qu’une campagne électorale, en tant que telle, c’est très éphémère. "On a donné un spectacle le soir des élections fédérales, ce qui nous permettait de "wraper" toute la campagne, encore fraîche. Quand on regarde ça un mois plus tard, on se dit que c’était comme le Beaujolais nouveau. C’était drôle sur le coup, mais au mois de janvier au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke… il faudrait tout remettre en contexte, de sorte que l’explication serait plus longue que le gag", conviennent Parenteau et Vanasse.