Saison danse 2009 : Commencer l’année du bon pas
Premières canadienne et québécoise, figures emblématiques de la scène d’ici, créateurs de la relève: la saison danse 2009 s’annonce des plus enlevantes.
Le Grand Théâtre et La Rotonde poursuivent le chemin si bien entamé en 2008 et présentent cette saison des oeuvres qui sauront étonner, charmer et émouvoir. Les deux centres de diffusion restent fidèles à leurs créneaux respectifs, alors que le Grand Théâtre offre au public la chance de voir les plus grandes compagnies du moment et que La Rotonde propose des expériences uniques avec des créateurs d’ici et d’ailleurs qui n’ont pas peur de sortir des sentiers battus. D’un côté comme de l’autre, les amateurs de danse de tout horizon devraient trouver chausson à leur pied.
L’année commence dans la grâce avec l’inimitable et majestueuse Margie Gillis, qui se pointe au Grand Théâtre avec sa toute dernière création, M.body.7, accompagnée de huit danseuses, dont Anik Bissonnette, qui fera ce soir-là ses adieux à la scène. Une oeuvre qui a été applaudie lors de son passage à Montréal et à Vancouver et que le public de la capitale pourra enfin apprécier. Entamant sa 36e année de carrière, Margie Gillis est encore loin d’avoir épuisé sa puissante énergie créatrice. Un must, le 26 janvier prochain.
Le Grand Théâtre peut être fier, car deux compagnies étrangères qui figurent à sa programmation en seront à leurs premiers pas de danse en sol québécois… et même canadien, comme ce sera le cas pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Considéré comme l’une des compagnies les plus originales et inventives d’Europe, il présentera le 2 février les créations d’un triplé de chorégraphes internationalement réputés, dont le Japonais Saburo Teshigawara.
Le mois suivant, le New-Yorkais Ronald K. Brown, louangé entre autres par le New York Times – qui l’a décrit comme l’un des chorégraphes les plus pertinents de sa génération – viendra fouler la scène du Grand Théâtre en première québécoise avec sa troupe Evidence Dance Company. Un amalgame de danses africaine, moderne, classique et hip-hop qui ne devrait laisser personne indifférent.
Pour ceux qui aiment aller plus loin dans l’exploration du geste et de l’esthétique propre à la danse, la pièce Anatomies de José Navas, présentée à La Rotonde du 23 au 25 avril, apparaît d’ores et déjà comme un incontournable. Une oeuvre dépouillée, sans décor ni costumes, qui va à la rencontre du corps humain et de la pureté du mouvement.
Les créateurs de la relève et de la scène locale ont encore et toujours une place de choix dans la programmation de La Rotonde. Un danseur de Québec, Alan Lake, qu’on a pu voir aux côtés du chorégraphe Harold Rhéaume dans ses plus récentes pièces (Le Fil de l’histoire et Nu), proposera à la mi-février sa toute première création, Chaudière, déplacement et paysages. Notre curiosité est piquée! Une figure bien connue dans la capitale, le chorégraphe et danseur Daniel Bélanger, explorera pour sa part l’état du jeune adulte dans une société où règnent surconsommation et culte de l’image avec Ma soeur Alice, les 13 et 14 mars.
Il ne vous reste qu’à entrer dans la danse…