Avec Le Dragon bleu, Robert Lepage et Marie Michaud prolongent, à travers le personnage de Pierre Lamontagne, la saga entreprise avec La Trilogie des dragons. À la Chine poétique succède une Chine plus réelle, où se confrontent les valeurs. Si Le Dragon bleu n’atteint pas, par son sujet ou par son texte, l’originalité et la profondeur d’autres spectacles signés Lepage (Vinci, La Face cachée de la lune), il charme par l’intelligence des liens qui s’y tissent entre thématiques et images qui se répondent, dépayse lors de passages plus contemplatifs ou poétiques et, par une technologie parfois un peu lourde mais au service de l’imaginaire, éblouit par quelques moments de pure beauté.