Réal Béland : Au bout du fil
Réal Béland vient présenter aux Sherbrookois son nouveau spectacle, Simplicité volontaire.
Le nouveau spectacle de Réal Béland débute avec un monologue de huit minutes et se termine avec quatre chansons de Live in Pologne, ce docu-menteur dans lequel l’humoriste se fait passer pour une véritable superstar de la chanson… en Pologne. Le chanteur aux cheveux hérissés est l’un des multiples personnages à intervenir dans Simplicité volontaire.
Il y a déjà un an et demi que l’humoriste rode ce show monté à partir de coups au téléphone. À l’origine, il souhaitait tout improviser. Quelques représentations au Vieux Clocher de Magog l’ont toutefois convaincu d’ajouter un peu de structure à son solo. "Des soirs, c’était extraordinaire et d’autres, moins. Des fois, tu essaies d’appeler et ça ne répond pas ou c’est occupé. Plus ça allait, plus j’avais le goût d’écrire des numéros, plus je sentais que le spectacle avait besoin d’un début, d’un milieu et d’une fin. C’est ça que j’ai construit, devant le public, en une trentaine de shows. En ce moment, c’est à peu près 50 % d’improvisation et 50 % de matériel écrit. Je pense que je suis pas mal arrivé à ce que je voulais. Je suis en confiance en tout cas."
Les tours sont devenus l’une des marques de commerce de Béland. Celui qui a fait ses débuts à la télé comme auteur, concepteur et comédien pour Surprise sur prise s’est rendu jusqu’au Japon pour provoquer les situations incongrues du film Nos voisins Dhantsu. Qu’est-ce qui le pousse à exploiter ce filon, même sur scène? "J’aime la spontanéité et les vraies affaires. Quand on est comédien, on essaie de reproduire le vrai monde. Y a rien de plus drôle que les vraies situations. Les vraies affaires, je trouve ça pas mal plus efficace."
Il y a quelques années, Béland s’est même mis à la production. Sentant venir la retentissante faillite d’Octant, il a rapatrié ses droits et démarré sa propre compagnie de production, Champ Gauche. Depuis, il produit tous ses projets, mais aussi ceux d’autres humoristes. "C’est plus facile de défendre les idées d’un autre", estime-t-il. Sur les cinq DVD en nomination au dernier Gala Les Olivier, quatre avaient d’ailleurs été produits par Champ Gauche, dont celui du gagnant, Martin Matte.