Danièle Vallée : Chroniques illustrées
Scène

Danièle Vallée : Chroniques illustrées

La plus radieuse des frimeuses conteuses, Danièle Vallée, convie un musicien, un vidéaste et un illustrateur à l’avant-scène pour ses Contes en ville illustrés en direct.

Roulant sa bosse depuis belle lurette, en tant que conteuse et auteure (Le D2ux, Manche de pelle, Langue de poche), la nouvelle directrice artistique de la série Contes nomades, Danièle Vallée, propose un nouveau concept de spectacle qui allie conte, musique et dessin. L’idée lui a été soumise par le bédéiste français Jean-Claude Fournier, qui a créé chez lui les Contes à bulles, où le récit de l’orateur est illustré musicalement et graphiquement.

Ayant déjà pour complice de scène Jean Cloutier aux multiples instruments (dont son nouveau "contrôleur à vent midi!") et bruits divers, Danièle Vallée n’avait pas à chercher bien loin pour trouver un illustrateur de calibre. Le talentueux Christian Quesnel, qui a déjà mis en images nombre de ses histoires, allait remplir ce rôle haut la main. Créant deux ou trois planches par conte, ce dernier s’inspire de sa connaissance des histoires pour se laisser aller à l’inspiration du moment. "Il prépare à l’avance des textures de bois, des photos, des morceaux de métal… Sous nos yeux, des personnages naissent de cela. C’est très beau", commente la conteuse. Le vidéaste Marc-Antoine Cuerrier s’active à prendre des angles différents du coup de crayon, de manière à révéler progressivement le dessin projeté sur écran. "Au départ, je craignais que le public perde le fil du conte à cause de la fascination du dessin en direct, mais non, ils suivent les deux simultanément et la formule est vraiment dynamique."

Le matériau du spectacle regroupe des contes de fiction et des nouvelles tournant autour d’un édifice où Danièle Vallée a grandi. "C’est l’influence qu’ont eue sur moi les gens qui l’habitaient, des personnes bizarres, originales, fascinantes. Il y a de vrais souvenirs et d’autres complètement farfelus. On ne sait pas où la vérité commence ni où le mensonge finit, et c’est très bien comme ça!" s’égaye-t-elle. Parmi les personnages et situations étranges se dévoilent des histoires issues de ses livres publiés, telles que Madame Bérénice et L’Infidèle.

Ayant déjà présenté la formule de contes illustrés en direct au Festival de rue de Shawinigan dans la cour d’un immeuble – la conteuse et le musicien aux balcons, l’illustrateur sur le toit de l’édifice voisin -, Danièle Vallée rêve d’offrir ce genre de spectacle en plein air dans la région. L’arrivée du beau temps saura peut-être exaucer sa prière…