Réal Béland : Au bout du fil
Scène

Réal Béland : Au bout du fil

Pour son nouveau spectacle, Réal Béland a choisi la Simplicité volontaire.

Le nouveau spectacle de Réal Béland débute avec un monologue de huit minutes et se termine avec quatre chansons de Live in Pologne, ce docu-menteur dans lequel l’humoriste se fait passer pour une véritable superstar de la chanson… en Pologne. Pendant le reste du spectacle, Béland téléphone à différents endroits pour créer des quiproquos.

"C’est un show qui s’appelle Simplicité volontaire, explique Béland, justement parce qu’il n’y a rien. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de jeux de lumières, il n’y a pas vraiment de textes non plus. Il n’y a pas de décors, pas de costumes. Il y a seulement moi et mes personnages qui font des coups au téléphone. C’est simple, mais aussi sans filet."

En effet, la méthode n’est pas reposante. On serait tout de même tenté de croire que l’homme scénarise ses coups de fil. "Les personnages, je les connais bien, parce que je les ai faits à la radio ou sur scène. Je sais comment ils parlent, comment ils réagissent. Ça reste que ces personnages-là sont les straight men. En réalité, ce sont les gens que j’appelle qui font les lignes comiques.."

Pour appeler les gens, Béland a des prétextes à revendre: "Chacun des personnages a son petit pattern différent. Latreille, lui, fait simplement retourner l’appel. Docteur Simpliste demande toujours conseil aux pharmaciens. Je vais aussi prendre la voix de quelqu’un dans la salle et je vais appeler une de ses connaissances en me faisant passer pour lui. À part ça, les gens vont me lancer des phrases bizarres que je vais écrire au tableau pis que je vais essayer de passer dans un appel."

Il faut dire que l’humoriste, improvisateur dans le sang, a un goût marqué pour le danger. "Je pense que c’est notre métier, les humoristes, d’être un peu plus audacieux que d’arriver avec un texte tout prêt d’avance. Moi, j’aime ça prendre des risques. L’idée, c’est d’animer les gens et que même si ça ne marche pas, le téléphone, ils aient quand même du fun à me voir essayer", conclut Béland.