Le danger, lorsqu’on conçoit des pièces s’adressant à un public de jeunes adultes, est de tomber dans le cliché. Piège que le chorégraphe Daniel Bélanger évite avec brio dans Ma soeur Alice, qui aborde la délicate question de l’identité en construction. Désir, besoin de reconnaissance, rejet, violence; les danseurs, le comédien, jusqu’aux musiciens qui transmettent avec justesse et sensibilité ces états d’âme liés à la recherche de soi et à la compréhension du monde. L’intégration de musique live et l’utilisation de la vidéo pour capter sous un autre angle les mouvements des danseurs donnent à cette oeuvre une dimension très actuelle, dans laquelle les jeunes adultes se sont reconnus, assurément.