Vue sur la relève : La fleur de l'âge
Scène

Vue sur la relève : La fleur de l’âge

La 14e édition de l’événement Vue sur la relève offre 14 soirées de propositions éclectiques, une plongée au coeur des tendances de la scène contemporaine et de la fougue des jeunes créateurs. Voici nos choix en théâtre, danse et autres formes interdisciplinaires.

Ceux qui ont raté Qu’est-ce qui reste de Marie-Stella?, la plus récente création du jeune et très actif Simon Boulerice, seront heureux d’apprendre qu’elle est reprise pour un soir. Cette tragédie musicale de fond de cour d’école qui traite d’hypersexualisation et de préadolescence vous initiera au travail de Boulerice, que vous pourrez rapidement continuer à suivre si le coeur vous en dit puisqu’il a collaboré au spectacle Les 36, en ce moment à La Chapelle, et à Stand-up tragique 2, à La Petite Licorne.

À ne pas rater: la lecture publique de Passage, de Catherine Dajczman, une nouvelle plume que l’on dit très prometteuse. Il y est question d’un voyage introspectif ludique et profond. Même recommandation à propos de 4 fois Mélanie 1/2, texte inédit de Justin Laramée, celui-là même qui vient de remporter le prix Gratien-Gélinas pour son texte Transmissions, interprété par Émilie Gilbert.

La compagnie L’eau du bain, qui se donne pour mission de traiter chaque élément scénique (le son, le jeu, la lumière, l’espace, les mots) sur un pied d’égalité, propose Par la fenêtre, la forêt, l’histoire de la défection d’une femme "issue d’une longue lignée de familles nombreuses, qui a elle aussi, enfanté plus qu’il n’est possible."

En danse, la sélection est vraiment des plus alléchantes. Pour les friands de danse urbaine ou ceux qui la préfèrent métissée, Geneviève Gagné et Emily Honegger ont créé Le Lancer du nain, un spectacle très ludique qui mélange habilement break dance et danse contemporaine. Après le mélange des genres, vous pourrez opter pour la diversité culturelle en assistant à Aval, de la danseuse et chorégraphe d’origine tamoule Meena Murugesan, pièce dans laquelle elle interroge une forme de danse classique indienne.

On dit d’Andrew Turner, danseur à la gestuelle virile, qu’il s’amuse à briser le quatrième mur avec beaucoup d’audace et d’humour. Son spectacle, Duet for One Plus Digressions, a été chaudement applaudi à Tangente l’an dernier. La danseuse Anne Thériault, qui fait partie du très en vogue Grouped’ArtGravelArtGroup, présente Annexe 2…, un spectacle dans lequel des "femmes bioniques s’éclatent en trois phases".

L’interdisciplinarité est aussi à l’honneur de cette 14e édition. Les habitués des petites salles chuchotent que Slinky, de la compagnie Mandoline hybride, vu à La Chapelle l’an dernier, vaut assurément le détour. Une oeuvre qui entremêle théâtre, danse, vidéo et musique et aborde la question de la standardisation des interactions sociales.

Tout ça et bien davantage. Les soirées proposent souvent trois courtes pièces, toujours regroupées par genre pour permettre au spectateur de voir le maximum de spectacles de sa discipline favorite. Ouf!