Roberto Benigni sait comment s’y prendre pour séduire la foule. Il l’embrasse, avec cette spontanéité qui est coutume chez les enfants qui s’émerveillent au premier coup d’oeil. Après la première partie, où il s’est permis de monologuer sur notre "belle" ville, il nous a présenté sa passion pour Dante et La Divine Comédie. Sous forme de lecture commentée, il s’est projeté dans cette oeuvre qui semble nourrir sa philosophie de vie et ses principes. La tâche était ardue – Benigni se commettait en français -, mais il a su préserver tout le mystère de ce texte, qui réside dans ses concepts absolus. Avec sa lecture intégrale du texte en italien, il a respiré ces mots avec clairvoyance.