The 605 Collective : Danse contact
Scène

The 605 Collective : Danse contact

La compagnie vancouvéroise The 605 Collective tient le haut de l’affiche de la troisième édition de Hip Hop 360, présenté par Festival Danse Canada.

Les deux premières éditions de Hip Hop 360, entremets au biennal Festival Danse Canada, avaient proposé la crème de ce qui se fouette en danse urbaine actuelle au Canada. La troisième édition, coiffée du thème "De la rue à la scène", ne fait pas d’entorse à la tradition avec pour tête d’affiche une jeune compagnie prometteuse. The 605 Collective voyait le jour il y a deux ans, alors que cinq jeunes danseurs se sont réunis au studio-appartement 605, tout de miroirs habillé, pour échanger idées et rudiments de leur discipline respective. "On s’entraînait ensemble pour tenter de se créer un vocabulaire propre. Un jour, c’était Lisa [Gelley] qui nous donnait une classe de danse contemporaine, l’autre, Josh [Martin] nous enseignait ses mouvements hip-hop", d’expliquer Shay Kuebler, membre du collectif complété par Sasha Kizak et Maiko Miyauchi. 605 crée en 2008 une première pièce de 10 minutes pour un petit festival, pour ensuite prendre part au réputé Dancing on the Edge Festival de Vancouver. "Nous nous sommes épanouis à partir de ce momentum", raconte Kuebler. "Depuis notre fondation, nous avons travaillé à créer un mouvement très puissant et physique, qui a une énergie hip-hop, mais qui respire la danse contemporaine. C’est une réelle fusion. Nous sommes motivés à l’idée de proposer un style singulier, original".

Maintenant appuyé par le Conseil des arts de la Colombie-Britannique et celui du Canada, le groupe est en pleine ascension, son calendrier 2009 débordant de projets. Parmi ceux-ci, une participation à Hip-Hop 360, avec pour mandat d’illustrer combien la danse de la rue influe de plus en plus sur le milieu de la danse contemporaine. Leur astuce? La pièce Audible, qui utilise les mouvements du hip-hop pour évoquer l’hypercommunication d’aujourd’hui par l’entremise du sport extrême. "L’idée est née lorsque Facebook a émergé. La pièce fait référence à cette façon qu’ont les gens de mettre tant d’énergie à communiquer, mais sans se rencontrer vraiment. Cette façon dont on observe la vie des autres sans entrer en contact avec elle."

La pièce de 64 minutes est interprétée par les cinq membres du collectif qui sautent, plongent et se bousculent dans une performance hautement athlétique. "Nous nous concentrons vraiment sur la "physicalité" de la danse. Ça nous ramène aux origines de la danse tribale, libératrice, qui avait tout à voir avec les émotions derrière le mouvement… La danse que l’on crée va dans ce sens: très orientée vers l’expression personnelle, l’énergie très brute et forte."

À voir si vous aimez /
Rubberbandance Group,