L’Homme de la Mancha : Telle est sa quête
Le Centre culturel de Joliette renoue avec sa tradition estivale de théâtre musical en proposant pour une seconde fois L’Homme de la Mancha, oeuvre de Cervantès adaptée par Jacques Brel.
Émilie Perreault
Pour son retour sur la scène du Centre culturel de Joliette, la pièce musicale L’Homme de la Mancha renoue avec René Richard Cyr, qui retrouve son chapeau de metteur en scène, et la même équipe d’acteurs que lors de la première mouture.
L’histoire nous plonge dans une prison de Séville lors de l’Inquisition. Afin d’amadouer ses confrères de cellule, Don Quichotte (Jean Maheux) se lance dans la narration de ses aventures les plus folles… et surtout imaginaires. Optimiste devant l’Éternel, le gentil fou confond d’inoffensifs moulins à vent avec de dangereux ogres et considère un vulgaire torchon comme la plus précieuse des dentelles. Son récit est ponctué de chansons dont la fameuse pièce d’anthologie La Quête, qui procure des frissons autant quand elle est chantée en solo par l’interprète principal que par l’ensemble de la troupe.
S’il faut quelques minutes pour s’adapter au niveau de langage de l’oeuvre, il est impossible de ne pas se laisser bercer par la poésie de ce grandiose personnage. C’est avec un plaisir évident que Jean Maheux reprend les traits de ce chevalier errant. Son interprétation est juste et sentie, nous donnant envie de croire que la beauté d’un paysage est dans l’oeil de celui qui regarde. Il est solidement appuyé par Éveline Gélinas, Sylvain Massé, Catherine Vidal et Roger La Rue, qui jouent différents personnages au cours du récit.
Il y a maintenant trois ans que René Richard Cyr caressait le projet de faire revivre ce qu’il considère comme une de ses pièces de théâtre ayant eu le plus de succès. Tous les costumes et les décors avaient été précieusement conservés, l’équipe du Centre culturel de Joliette étant incapable de s’en départir. Au final, les interprètes ont le bonheur de retrouver leurs personnages colorés et les spectateurs peuvent bénéficier une fois de plus de cette oeuvre accomplie tant au plan musical que théâtral.