Rearview : On the road again…
Scène

Rearview : On the road again…

Gilles Poulin-Denis révèle Rearview, un road-movie théâtral qu’il a façonné dans son Ouest canadien natal et que La Troupe du Jour de Saskatoon a soutenu.

Au sortir de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, le jeune auteur-acteur fransaskois Gilles Poulin-Denis se cherche du boulot. Pour contrer une quelconque forme de stagnation malgré la multiplication d’auditions, il agrippe la plume et laisse l’histoire de Guy se faufiler jusqu’au papier. En 2006, il prend part à une résidence d’auteur à La Troupe du Jour, ce qui résultera en un processus d’accompagnement dramaturgique de longue haleine (trois ans) pour son texte Rearview, profitant notamment de l’expertise des conseillers Yvan Bienvenue et Alain Jean. Des lectures publiques s’ensuivirent (La Licorne, Rendez-vous francophone du Carrefour international de théâtre de Québec) jusqu’à ce que le texte soit créé à Saskatoon en février 2009, dans une mise en scène de Philippe Lambert. Dans le rôle principal: son géniteur. "J’admire les comédiens qui montent un one-man-show de A à Z. Philippe [Lambert] a apporté une autre vision complètement. Il a beaucoup aidé le comédien en moi, malgré le fait que je devais souvent changer de chapeau lors des répétitions. Il est demeuré une certaine ambiguïté dans le résultat, déjà présente dans le texte, à laquelle je tenais. Une espèce de flou où on ne dit pas tout."

Guy fonce dans la nuit du Nord de l’Ontario à bord de sa vieille bagnole Manu. Il veut fuir ce qui se trouve dans le rétroviseur et qui lui empoisonne l’existence… "C’est la quête d’une personne en crise existentielle. Guy ne sait pas où il s’en va, le public le suit et le découvre au fur et à mesure qu’il se dévoile…" constate l’auteur, qui a été l’un des trois auteurs associés de la saison 08-09 du Théâtre français du CNA.

Paul Lefebvre, qui a mis la production à l’affiche de Zones théâtrales 2009, a insisté sur la "grande complexité et sophistication" de la bande-son signée Jacques Poulin-Denis. "Mon frère a fait partie du processus depuis le début. Il était assez important que la musique serve le texte, qu’elle soutienne l’histoire, tout comme le font les éclairages, d’ailleurs. C’est presque un spectacle son et lumière: la route portant au mouvement, on se sert de ces éléments pour faire bouger le texte", conclut-il.

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