Une forêt dans la tête : À l'abri des autres
Scène

Une forêt dans la tête : À l’abri des autres

La première création jeune public de Marie-Christine Lê-Huu, Une forêt dans la tête, célèbre la fierté d’être soi.

Comment un jeune garçon de sept ans peut-il arriver à oublier les railleries dont il est victime de la part de ses camarades? Comment un vieillard peut-il survivre en ayant craint toute sa vie le jugement des autres? Chacun à leur façon, les deux protagonistes de la pièce de théâtre jeune public Une forêt dans la tête réussissent à surmonter le regard des autres.

Alors que le plus jeune des deux est d’une témérité exemplaire, l’aîné choisit de s’isoler pour éviter le contact avec les autres humains. Simon plante ainsi chaque année des arbres autour de sa maison, si bien qu’il vit maintenant reclus au fond d’une forêt. Le jeune Charlie, lui, s’isole dans un monde fantastique avec une forêt imaginaire dans laquelle il entraîne ses amis. Contrairement au vieillard, être différent n’est pas un fardeau pour l’enfant. C’est une grande richesse!

Marie-Christine Lê-Huu aborde le théâtre jeunesse pour la première fois avec ce texte. La comédienne que les tout-petits adorent dans Cornemuse et Toc Toc Toc avait envie d’écrire une histoire sur la fierté d’être soi. Elle a insufflé une bonne dose de courage en Charlie et l’a muni d’un chapeau qui permet de faire dévier les moqueries. Elle fait ainsi allusion à la méchanceté gratuite qui règne parfois dans les cours d’école.

Création du Théâtre de l’Avant-Pays, Une forêt dans la tête intègre des marionnettes qui sont manipulées par les comédiens comme de jeunes enfants jouent avec une figurine. "De cette façon, les tout-petits accrochent rapidement à l’histoire parce que ça leur rappelle leurs propres habitudes de jeu", explique le co-metteur en scène Michel Ranger. Le personnage du vieillard manipule quant à lui des photos pour mettre en scène ses souvenirs "On savait dès le départ qu’on voulait faire du théâtre de maquette. Une chose est sûre: on a la même rigueur pour la création d’un spectacle jeunesse que pour du théâtre pour adultes", souligne Michel Ranger.