2009 revue et corrigée : En dents de scie
2009 revue et corrigée fait le bilan de l’année en parodies et en musique. Les comédiens livrent la marchandise, malgré des numéros qui manquent de punch.
Les auteurs de la revue annuelle du Rideau Vert, présentée pour la première fois au Théâtre Outremont, ne manquaient pas de têtes de Turc. Les scandales financiers, la grippe A(H1N1), les élections municipales, les scandales liés au financement des partis politiques, la rivalité Québec-Montréal, les BIXI, Michael Jackson, Susan Boyle, Call TV, Guy Laliberté, le Canadien et la politique fédérale et provinciale sont tous des filons qu’exploitent les auteurs Charles Gaudreau, Natalie Lecompte, Daniel Leblanc et Luc Michaud.
Certains sketchs laissent pourtant indifférent, on pense entre autres à celui dans lequel Pauline Marois donne des cours d’anglais à Louise Harel (trop long); à Patrick Huard en prof d’art dramatique à Star Académie (sa présence à l’émission a-t-elle vraiment fait parler d’elle?); à l’histoire d’amour entre la vice-première ministre Nathalie Normandeau et le député de l’ADQ François Bonnardel (qui ne mène nulle part); à la démission d’Henri-Paul Rousseau de la Caisse de dépôt (pas très clair), même si l’arrivée-surprise d’un André Sauvé (clin d’oeil aux publicités de la Financière Liberté 55) vient sauver la farce. Ajoutons à cela la mise en scène statique d’Yvon Bilodeau et nous voilà avec un spectacle qui manque de folie.
Après le pot, les fleurs, car la seconde partie de 2009 revue et corrigée est plus réussie. Elle débute en lion avec l’arrivée sur scène d’un Jean-François Mercier qui a décidé de squatter le spectacle étant donné qu’il est "barré partout" depuis le Bye Bye de Radio-Canada. On a aussi droit à un numéro bien senti mettant en vedette Jean-Luc Mongrain, à une drôle d’école dirigée par Michèle Richard, à une parodie de la série The Love Boat avec le capitaine Tony Accurso, et à un numéro imaginant ce que serait devenu TVA si Quebecor avait acheté le Canadien. Et on en passe.
Une grande partie du succès de la revue repose sur les épaules des comédiens, à commencer par les brillants Benoit Paquette (tellement drôle en Louis-José Houde), Véronique Claveau (magnifique en Sonia Benezra et Céline Dion) et Marc St-Martin (survolté en Julie Snyder), soutenus par la présence de Suzanne Champagne, Chantal Francke et Martin Héroux.
À voir si vous aimez /
Les Zapartistes, les Bye Bye