Revue 2009 / théâtre : Morceaux choisis
Programmation théâtrale éclectique en 2009, faisant alterner classiques et créations audacieuses. Parmi tous les spectacles à garder précieusement en mémoire, quelques incontournables.
OÙ TU VAS QUAND TU DORS EN MARCHANT… ?
Surprise inoubliable de 2009, récipiendaire du Prix de la critique de l’AQCT: l’hybride et audacieux parcours théâtral Où tu vas quand tu dors en marchant… ?, fruit du travail de Véronique Côté, Claudie Gagnon, Pascal Robitaille, Sébastien Dionne, Harold Rhéaume, sous la direction de Frédéric Dubois. Avec ses six stations entre secret et fête, sommeil et cauchemar, Où tu vas… faisait l’effet d’un grand jeu dans la ville, révélant avec humour, sensibilité, folie son visage nocturne. Hautement ludique, inventif, sollicitant la participation de plus de 180 artistes – se produisant entre autres sous la pluie… -, ce spectacle événement reste un grand moment de théâtre. Qui laissait le spectateur ébloui, réjoui, le coeur gonflé de bonheur.
L’ASILE DE LA PURETE
Bourrasque tonique au Trident: L’Asile de la pureté, salué de plusieurs Prix d’excellence des arts et de la culture, laissant en mémoire un vent d’enthousiasme. Pour le texte de Gauvreau, d’abord, parole engagée, lyrique, qu’on entend rarement sur nos scènes; pour la mise en scène à l’énergie brute de Martin Faucher, conjuguant dépouillement et désordre, pureté et laideur pour créer un univers baroque, où cohabitent poésie et caricature; pour l’interprétation impeccable, impressionnante de tous les comédiens, dont Hugues Frenette, campant un Marcassilar entre détermination et fêlure; pour le propos, enfin, enflammé, nécessaire.
Top 5 /
1. Où tu vas quand tu dors en marchant… ? (Carrefour international de théâtre)
2. L’Asile de la pureté (Théâtre du Trident)
3. Viva Pinoshit! (Théâtre Les Exilés): Pour la force et l’ironie du texte de Catherine Dorion, pour l’aplomb et la justesse de l’interprétation, pour la rigueur de la mise en scène d’Olivier Lépine, très efficace.
4. Vu d’ici (Théâtre Péril): Pour l’audace du propos sans concession de Mathieu Arsenault, pour le culot de la mise en scène de Christian Lapointe, pour le cran du comédien Jocelyn Pelletier.
5. Les Arbres (Théâtre Pour le moment): Pour la subtilité et la sensibilité du texte écrit par Édith Patenaude, en collaboration avec Krystel Descary, pour la puissance évocatrice et la finesse des émotions suggérées, pour la part de mystère.