Présenté au Trident, jusqu’au 13 février, Henri IV raconte un tournant dans la vie d’un homme qui, depuis des années, se prend pour le souverain de l’Empire romain germanique, au 11e siècle. Dans une version actualisée du texte et la vision aux accents très modernes de Marie Gignac, on découvre le malade et son entourage, qui se prête au jeu. Entre regard des autres et folie, passé révolu et solitude, Pirandello nous mène dans les labyrinthes de la réalité et de l’illusion. La mise en scène et l’excellente interprétation, explorant différents niveaux de jeu, suggèrent brillamment et multiplient ces effets de miroirs: théâtre dans le théâtre, refuge dans l’imaginaire. Spectacle aux images baroques, Henri IV allume l’esprit et le coeur.