Succession d’anecdotes imbéciles, d’impudeurs ahurissantes, d’aveux témoignant d’une abyssale bêtise ou d’une naïveté carrément navrante, le Cabaret Bio dégradable démonte les ego des vedettes québécoises (de Boubou à Marie-Chantal Toupin) en épluchant leurs autobiographies pour mieux nous faire hurler. La mise en scène est presque inexistante, mais en faire plus serait inutile. L’aplomb que mettent les comédiens à livrer les croustillants extraits qui leur sont impartis suffit amplement à créer l’effet souhaité: on en ressort aussi amusé que catastrophé, chaque rire encaissé comme la perception d’un impôt à la vanité, la rançon des égarements de la gloire.