Oiseaux de malheur! : Brève scène 2010-03-25
Pour sa première incursion dans le monde de la danse intégrée, la chorégraphe Estelle Clareton ne s’embarrasse ni de faux-semblants, ni de gants blancs: elle ne cache pas les limitations des deux interprètes handicapées et n’hésite pas à malmener France Geoffroy dans son fauteuil roulant. Si on salue son choix d’en faire un personnage théâtral, on regrette cependant qu’il manque un peu d’étoffe. Et si l’on s’incline devant l’audace d’avoir plongé les quatre interprètes de Corpuscule Danse dans une abstraction aux accents surréalistes – bien soutenue par la bande sonore et les éclairages -, on se doit de souligner certaines errances dans la structure et, à quelques reprises, dans la composition de l’oeuvre. On en retient surtout la force de duos où s’exprime la rage que déclenche la complexité de certaines relations.