Les fabuleux interprètes de Grupo Corpo et le chorégraphe Rodrigo Pederneiras ont eu droit à une longue ovation en conclusion d’un programme qui a conquis le Grand Théâtre. Avec raison: la troupe brésilienne a ce je-ne-sais-quoi d’irrésistible, une façon d’aborder le mouvement tout à fait particulière qui fait des danseurs non plus des exécuteurs, mais de véritables tableaux vivants qui ondulent sans fin sous nos yeux, que ce soit avec la sensuelle Parabelo, parfois langoureuse, parfois rythmée, ou avec la percutante Breu, hallucinante dans son rendu noir et blanc. Celle-ci, avec ses mouvements au sol utilisant certaines techniques du breakdance – réinventées avec ingéniosité -, prouve que la compagnie, 35 ans après sa fondation, est toujours d’actualité.