Danièle Vallée : Contes en mouvement
Scène

Danièle Vallée : Contes en mouvement

Danièle Vallée fait grouiller ses contes par la racine avec le spectacle multidisciplinaire Des mots, des sons et des pas!.

En 2009, Danièle Vallée mariait ses histoires à de l’illustration projetée sur écran alors que l’artiste visuel Christian Quesnel participait à Contes en ville illustrés en direct. Pour sa nouvelle aventure multidisciplinaire, celle qui porte aussi le chapeau de directrice artistique des Contes nomades remet la clef de ses contes à une chorégraphe et danseuse pour qu’elle les "dessine" autrement dans l’espace. Caroline Barrière a ainsi créé une pièce dansée qui évoque les six contes de Danièle Vallée, qui est accompagnée une fois de plus par son tendre Jean Cloutier (aux contes et à la musique). "On a eu une super bonne répétition hier et on a constaté qu’on avait réussi à tout imbriquer sans se piler sur les pieds. On ne voulait pas tomber dans l’illustration pure ou le mime, mais cette chorégraphe est tellement intelligente, elle est brillante et a un bon instinct!" se réjouit la conteuse à quelques jours du spectacle, qui en plus de mélanger conte, musique et danse, donne dans le slam et le chant.

En tout, six contes seront interprétés avec, pour fil conducteur, un homme qui attend une femme au coin d’une rue et qui est témoin de scènes impromptues: un cowboy dirige son arme sur des arbres déjà morts, une femme a perdu son anneau d’or et pose des affiches pour le retrouver, un coeur sculpté dans un arbre se met à battre, quatre chats attaquent un inspecteur municipal… Un monde chaotique et loufoque campé dans l’urbanité… "Avec son personnage clownesque, Jean est ce personnage qui attend, tout au long du spectacle, et moi j’arrive avec des textes poétiques pour faire une démarcation entre le rêve et la réalité, le quotidien et l’imaginaire. On est toujours sur la corde raide entre l’imaginaire et la réalité."

La danse vient donner du relief à ces mondes parallèles. "C’est comme si, tout à coup, l’imaginaire d’une personne se mettait à bouger", évoque Danièle Vallée. "En cours de route, Caroline s’est rendu compte que, même si elle voulait éviter cela au départ, elle n’avait d’autre choix que d’illustrer les contes tellement ils sont imagés. Mais elle le fait avec finesse, sobriété, beauté, fluidité. Elle fait des entrées-surprises et prend possession de toute la salle", complète-t-elle.