Avec cette oeuvre de 50 minutes, Harold Rhéaume fait le pari de captiver les cinq ans et plus en solo, croisant subtilement abstraction et figuration. Le départ, très clownesque, fait rire les tout-petits. L’entreprise de séduction d’une patère à bascule amuse, comme le jeu entre le danseur et son double vidéo, clin d’oeil réussi à Norman McLaren. La judicieuse intégration de l’image apporte du rythme et de la poésie à la pièce, juxtaposant habilement les univers réels et irréels. La bande sonore, variée, éduque les jeunes oreilles à la diversité. Mais le chorégraphe semble vouloir ratisser trop large pour un jeune public: si certains enfants sont déstabilisés mais demeurent attentifs, d’autres décrochent après une trentaine de minutes et s’impatientent.