Les planches de l’été : Se faire une scène
La belle saison commence diront certains, vivement l’automne diront les autres, impatients de retrouver septembre et ses programmations étoffées. Quoi qu’on en dise, la table estivale des arts de la scène est mise.
Mélanie Rivet
THÉÂTRE ET VARIÉTÉS
La Salle Odyssée ouvrira sa saison estivale en accueillant Un violon sur le toit (8 et 9 juin) dans une mise en scène de Denise Filiatrault, avec entre autres Martin Larocque, Émily Bégin et Linda Sorgini. Le livret de Joseph Stein raconte avec humour et émotion une communauté juive qui tente de maintenir vivantes ses traditions. Les thèmes des Chroniques du Plateau Mont-Royal de Tremblay seront plus tard revisités à la même salle. Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges (du 13 au 28 août), adaptée et mise en scène par Serge Denoncourt, met en vedette les comédiennes Isabelle Drainville, Muriel Dutil, Lynda Johnson et Manon Lussier dans des personnages plus grands que nature. Au Théâtre de l’Île, avec un titre comme La Cousine Germaine (du 7 juillet au 28 août), nul doute que le théâtre d’été entre dans sa belle saison. Le texte de Claude Ritchie est mis en scène par Mathieu Charette. Une histoire de valises qui se veut hilarante et pétillante, interprétée par Sasha Dominique, en compagnie de Richard Bénard, Nathaly Charrette, Benoît Osborne et Frédérique Thérien.
Quelques petits festivals des arts de la scène se succéderont en juin, à commencer par le tout nouveau Festival d’Orléans (le 6 juin), festival bilingue né d’une volonté de célébrer la personnalité artistique et culturelle de sa région, où les artistes de Tara Luz Danse ainsi que le conteur Laurent Glaude se produiront. Par ailleurs, Propeller Dance, jeune compagnie ottavienne, propose Shedding Light (11 et 12 juin, Cour des arts), une création de danse intégrée imaginée par Renata Soutter et Shara Weaver, codirectrices artistiques de la compagnie, dans un environnement sonore de Mike Essoudry, Dominique Saint-Pierre et Mark Rehder. Suivra de près le Fringe Festival d’Ottawa, toujours à la Cour des arts, du 17 au 27 juin. Le Little Angels Children’s Folk Ballet of Korea, qualifié de phénoménal par le New York Times, présentera ensuite un spectacle de variétés peu commun le 20 juin au Centre national des Arts. Danses traditionnelles coréennes, chansons et saynètes théâtrales sont au menu. Dépaysement garanti.
Côté slam, Le Troquet accueillera la sixième joute de SlamOutaouais le 6 juin, alors que Marjolaine Beauchamp sera à la Coupe mondiale de slam en France. Les demi-finales de SlamOutaouais auront lieu à la Maison des auteurs de Gatineau les 20 juin et 11 juillet. C’est en outre une finale de saison en haute voltige que nous garantissent les champions canadiens de Capital Slam le 5 juin, à l’Université d’Ottawa. Finalement, l’Alliance française accueille le poète globe-trotter ottavien Free Will le 9 juin.
HUMOUR
Avec la pluie d’accolades et de prix qui lui ont été attribués depuis ses débuts, il est peu surprenant que Rachid Badouri, cumule supplémentaires après supplémentaires pour son Arrête ton cinéma (14 au 16 juin, à la Salle Odyssée). Notons également le passage de Michel Barrette, avec son spectacle Drôle de journée, du 9 au 24 juillet, toujours à la Salle Odyssée. Finalement, l’enfant terrible Mike Ward prendra en otage l’auditorium du Cégep de l’Outaouais avec sa deuxième production, S’expose (du 2 juillet au 28 août).