Zone HoMa : Tests en laboratoire
Scène

Zone HoMa : Tests en laboratoire

La Zone HoMa offre tout l’été aux artistes de la relève le luxe d’un lieu dédié à la création et à l’expérimentation. Coup d’oeil sur ce qui nous attend au rayon théâtre.

Pour les jeunes créateurs, la Zone HoMa est quelque chose comme un incubateur, l’espace tout désigné pour mettre à l’épreuve, au coeur de la saison estivale, un texte ou un spectacle en cours de gestation. Pour les spectateurs avides de nouveauté, c’est une vingtaine de rendez-vous pleins de promesses, en plus d’être accessibles pour une bouchée de pain. Placé sous la direction artistique de Mildred Bois, Mellissa Larivière et Benoit Rioux, l’événement se tient tout l’été entre les murs de la maison de la culture Maisonneuve. La danse est bien présente – grâce aux chorégraphes Catherine Cédilot, Thierry Huard, Marie-Ève Lafontaine, Vanessa Bousquet, Élise Bergeron, Audry Rochette et Catherine Larocque -, mais le théâtre occupe la place de choix.

Comédien, metteur en scène, dramaturge et même romancier, Simon Boulerice est en pleine éclosion artistique. Des finissants de l’UQAM, Sophie Clermont en tête, donnent vie à sa plus récente pièce, destinée au jeune public, Les Monstres en dessous. Les Filles-Canons, ce sont Sarianne Cormier et Amélie Dallaire. Après Les Dames, prix de la Meilleure création francophone au Fringe en 2008, elles sont de retour avec Une science sauvage. Olivier Morin signe la mise en scène de l’invraisemblable histoire des soeurs Dupont, campée au coeur de la forêt boréale. Une lecture aura lieu le 26 juin et un laboratoire, le 31 juillet.

Le Théâtre de l’OEil Ouvert fera deux enthousiasmantes apparitions. D’abord, Jade Bruneau et Simon Fréchette Daoust nous plongent dans le quotidien d’une série de couples stéréotypés avec la lecture de Couple. Puis, plus tard dans l’été, Francis Richard met en scène Zoom-in, un texte de Mathieu Héroux, étudiant en écriture à l’École nationale. Après Eddy, F. de pute, une pièce de Jérôme Robart mise en scène par Fabien Fauteux au Prospero, l’équipe d’UNThéâtre donne Solitude(s), pour le moment "l’embryon d’une oeuvre chorale".

Le Théâtre Sans Fond, à qui l’on doit Zeppelin c’t’un cover band, est de retour avec Autobiomusicograph(y)ie. Tandis que Les Décrocheuses revisitent un passage d’une pièce de l’écrivain polonais Stanislaw Ignacy Witkiewicz, Les Garçonnes récusent le quotidien avec Transplante-moi un coeur, mon amour. Kim Despatis met en scène René De Obaldia et Gabriel Paré défend Mon Ça à moi. Alors qu’Eugénie Beaudry dévoile Gunshot de Lulla West, Philippe Dumaine met en scène Orphée Revolver. Les Néo-Futuristes profitent de l’occasion pour reprendre leurs Pièces pour emporter. Ajoutons en terminant que seront mis en lecture les textes de Mireille Mayrand-Fiset, Éric Senécal, Olivier Sylvestre, Rébecca Déraspe, Marie-France Garceau et Éric Noël.