Les Comédiens de l'Anse : Le mystère de la sirène
Scène

Les Comédiens de l’Anse : Le mystère de la sirène

Les Comédiens de l’Anse prennent un tournant comique avec Vingt mille noeuds sur les mers.

La première a beau avoir lieu le 25 juin, il y a encore beaucoup de secrets autour de la comédie Vingt mille noeuds sur les mers. Si l’impressionnante distribution de 17 (!) comédiens a été dévoilée, le scénario, lui, reste toujours dans un certain brouillard.

"C’est vrai qu’on a gardé une part de mystère", admet l’auteure et metteure en scène Élise Rivard, rencontrée dans un sympathique café du boulevard des Forges. "La pièce parle de l’eau, de la mer… Et ça peut être très large. Il y en a qui peuvent penser que ça va être le fleuve Saint-Laurent, à Nicolet. Moi, je n’ai pas voulu faire quelque chose de très local: je désirais que ça s’adresse à tout le monde. Donc, c’est la mer en général et ses clichés: les pirates, les sirènes, les marins… Je me suis amusée avec ça. J’ai essayé de leur donner un rendu qui n’est plus du tout cliché ou conventionnel."

Refusant de révéler les punchs du spectacle, celle qui travaille aussi à l’École nationale de police de Nicolet se permet néanmoins d’éclairer notre lanterne sur quelques points. Ainsi, on apprend que tout tourne autour de deux personnages: Charles (Patrick Lacombe), un marin solitaire, et Sarah (Michèle Leblanc), qui est sauvée de la noyade par ce dernier. "Dès le début, Charles se sent envahi. Il n’est pas habitué d’être avec quelqu’un, de partager son petit espace fermé, sa cabine de bateau. Donc, tout ce qu’il veut, c’est la ramener au plus vite, s’en débarrasser et être tranquille. Mais bon… si ça avait été possible, la pièce aurait fini en cinq minutes! Alors, il n’est pas capable. Il y a toujours un problème qui l’empêche de revenir sur la terre; des personnages qui arrivent et qui amènent une autre aventure, un obstacle."

UNE PREMIÈRE

Après avoir flirté avec la littérature jeunesse, la nouvelle et l’écriture de chansons, Élise Rivard signe sa première pièce de théâtre avec Vingt mille noeuds sur les mers. Lors de l’entretien, elle n’en revenait pas encore d’avoir réussi ce tour de force. "On avait de la difficulté à trouver une pièce qui "fitte". Nous, quand on fait des auditions, on a habituellement le mandat de ne refuser personne. Ceux qui veulent, qui sont prêts à travailler, on les prend. Ça nécessite donc une pièce à plusieurs personnages. Puis, il m’est arrivé tout d’un coup un thème: l’eau. Je voyais une voile dans ma tête. À Nicolet, ce sont des amateurs de voiliers, d’eau… Avec un nom tel Les Comédiens de l’Anse, pourquoi n’avait-on jamais exploité la thématique? J’ai demandé au président du conseil d’administration des Comédiens de l’Anse de me donner une semaine. Pendant quatre jours, j’ai écrit du matin au soir." Une fois le délai expiré, elle présente l’ébauche au C.A., qui l’accepte. "J’ai entendu des rires juste à la première lecture. Tout le monde a été enthousiasmé; il y a eu une espèce de magie. Qu’est-ce qui est arrivé? Je ne sais pas trop… D’après moi, il y avait une muse quelque part avec moi."