Mike Ward : Irrévérencieux, moi!?
Scène

Mike Ward : Irrévérencieux, moi!?

Cet été, Mike Ward s’offre pour une deuxième fois le luxe de roder son spectacle au Cégep de l’Outaouais. Plus confiant que jamais, il s’attaque à quelques monstres sacrés du showbiz.

"Les Jonas Brothers, je suis pas capable. Je comprends juste pas l’histoire avec leurs anneaux de chasteté; c’est de la bullshit. J’ai décidé de les écorcher un peu dans mon show", lance Mike Ward au sujet de personnalités intouchables qu’il avait l’intention d’égratigner dans son second one man show, S’expose. Outre les frères Jonas, il mentionne du bout des lèvres l’humoriste-animateur-comédien Guy A. Lepage. Cela risque-t-il de faire mal? "Un peu", admet Ward, un rictus savamment diabolique aux lèvres. "À un moment donné, mon gérant a tenu à faire lire mes textes à un avocat. Juste au cas où. Moi, je serais tellement heureux de recevoir une mise en demeure, je serais du genre à dire: »Là, on est rendus au bout du spectacle où je ne peux plus parler de telle personne." Par leur statut, les vedettes s’exposent à la critique et je trouve ça plate qu’au Québec, on les mette autant sur un piédestal, ça en devient ridicule. Et on se choque facilement, on prend difficilement une blague. Je veux pas faire de tort, juste faire rire", se contente de dire celui qui non seulement prend Lepage et une poignée d’autres personnalités québécoises et internationales (Tiger Woods? Michael Jackson?) comme cibles, mais entend aborder dans S’expose des sujets dits "légers", comme la pauvreté, les handicaps et le racisme.

Contrairement à Haïssable, son one man show inaugural – dont la vidéo s’est écoulée à plus de 15 000 exemplaires au Québec, fait impressionnant -, Ward et son équipe tenaient cette fois-ci mordicus à aviser son public que S’expose s’adresse à un public averti. De là la classification "16 ans +" qu’on peut voir sur le matériel promotionnel du spectacle. "C’est juste que, auparavant, je faisais mon show, pis là, je voyais des familles qui étaient là, en deuxième ou troisième rangée. Je voyais bien que ce que j’allais dire pouvait choquer les plus jeunes et déranger leurs parents, donc je m’étendais de long en large pour avertir les gens que ça allait être crunchy. Maintenant, je veux qu’on tienne pour acquis que ce le sera", termine-t-il.

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