Plaines lunes : Jours de Plaines
Scène

Plaines lunes : Jours de Plaines

Les plaines d’Abraham deviennent le décor naturel d’un spectacle à caractère historique impliquant plus de 500 figurants. Plaines lunes, créé en 2008, revient pour cinq représentations.

Des projections géantes, 2000 costumes, 32 cavaliers, de la pyrotechnie… on croirait la fiche technique d’une production de Las Vegas. La différence? Sur les 533 personnes impliquées dans la création de Plaines lunes, 530 sont des bénévoles. Le metteur en scène français Dominique Martens explique: "Il y a au départ une volonté de faire participer la population. Puis, ça devient une aventure humaine, y’a des liens qui se tissent, le bouche à oreille se fait et il y a des gens qui regrettent de ne pas avoir participé en 2008 qui ont envie de le faire cette année. En France, pour certains de mes spectacles, j’ai vu des petits bonshommes qui, 25 ans plus tard, participaient encore, parfois avec leurs propres enfants!"

Créé pour le 100e anniversaire du célèbre parc, en 2008, Plaines lunes prend la forme d’une évocation de l’histoire des Plaines, "mais ce n’est pas une reconstitution historique, précise Dominique Martens. Les événements ne sont pas racontés de façon chronologique. Oui, la bataille des Plaines est évoquée, par exemple, mais c’est une scène parmi d’autres". Au coeur de l’histoire, on trouve deux jeunes amoureux, Ève et Théo, qui se promènent à travers les époques et dont la passion sera bouleversée par… la Corriveau! "C’est tout sauf un cours d’histoire! C’est de la création, ça raconte quelque chose. C’est à la fois une belle histoire, un peu intime, un peu cute, comme vous dites, et une grande fresque gigantesque."

En France, Dominique Martens a monté un grand nombre de spectacles du genre, destinés à un public large. "Mon ambition, c’est de faire un spectacle populaire dans le sens noble du terme. Je veux m’adresser aux gens qui ne connaissent rien de l’histoire des Plaines et aux enfants autant qu’à ceux qui sont sensibles à la musique, à l’humour plutôt décalé. Attendez de voir ce que j’ai fait du personnage d’Abraham Martin, un cabotin et un arrogant!"

Avec des gradins qui peuvent accueillir 3000 personnes, on mise évidemment sur un spectacle essentiellement musical, qui contient très peu de texte. "De toute façon, ajoute Dominique Martens, y’a trop à voir pour être bavard!"

Le spectacle a lieu beau temps, mauvais temps, pleine lune ou pas.