Yoga-rave : Les montagnes russes
Scène

Yoga-rave : Les montagnes russes

La chorégraphe et yogi Mylène Roy vous convie à un happening singulier. Par le danga et son atelier Yoga-rave, elle vous révélera qu’il existe bel et bien un corps en bas de votre cou.

Danga. Contraction des mots danse et yoga. Créé il y a six ans par la chorégraphe, chroniqueuse, yogi et maman Mylène Roy, qui pratique le yoga sous toutes ses formes depuis plus de 20 ans, bien avant que cette discipline ne connaisse ce gain de popularité ahurissant auprès des occidentaux. "C’est sûr qu’il y a une mode yoguique, mais puisque ça existe depuis 5000 ans, on sait que ça répond à un besoin incontestable, affirme d’emblée Roy. Il est clair que je ne suis pas la seule au monde à aborder le yoga et la danse, mais je pense que la façon dont je le pratique avec les gens répond à ce désir de recherche spirituelle qui se traduit par un besoin d’expression corporelle."

Oui, mais concrètement, Yoga-rave? "C’est un atelier qui va puiser dans l’énergie que l’on trouve dans les boîtes de nuit. J’ai remarqué que, passé le seuil des 25 ans, les gens ne se lèvent pour aller danser que sur les chansons qu’ils connaissent. C’est comme s’ils dansaient sur leurs souvenirs!"

Yoga-rave est un atelier de 360 minutes qui débute par une période de relaxation "pour laisser tomber l’habit social, faire le vide". Puis, tel un chef d’orchestre spirituel et physique, Roy invite ses convives à des exercices progressifs d’improvisation corporelle qui s’apparentent à des mouvements de danse, entrecoupés de séances de yoga plus traditionnelles. "Par le mouvement, on quitte notre identité usuelle pour entrer dans une autre couche de notre identité. Tout doucement, on entre dans le rythme, le volume monte. Les respirations changent; on commence à faire dialoguer la danse avec le yoga", affirme-t-elle.

"On invite les gens à participer physiquement, à danser sur une multiplicité de musiques, ce qui devient un voyage également émotionnel. C’est un parcours qui peut être "confrontant", parce que le public fait face à une multitude de genres musicaux. Ça fait référence à notre capacité de s’adapter à un flot de changement, comme dans la vie elle-même. Tu te dois de chevaucher les musiques, de t’engager rythmiquement", dixit la chorégraphe, en ajoutant que la contrepartie apaisante du yoga assure un équilibre probant. "Le danga, c’est une manière extravertie de pratiquer l’introspection."

À voir si vous aimez /
L’improvisation corporelle, la danse moderne, le yoga