Festival international des arts de la marionnette : Point d'orgue sur le FIAM
Scène

Festival international des arts de la marionnette : Point d’orgue sur le FIAM

Le 11e Festival international des arts de la marionnette (FIAM) entame à peine sa grande finale que déjà sonne l’heure des bilans et des résultats.

D’emblée, une chose marque fortement cette édition: l’éclatement du centre de diffusion.

Alors que les lieux de représentation étaient auparavant concentrés dans le centre de Jonquière, la présente édition s’est vue grandement étalée dans la ville, devenant tributaire des moyens de transport. Qui plus est, la programmation extérieure, aussi alléchante soit-elle, s’est malheureusement butée au cycle normal d’une saison grise et humide.

Qu’à cela ne tienne! Le festivalier n’avait, au fond, qu’une véritable préoccupation: quoi voir?

Car devant le nombre et la qualité des propositions, il fallait parfois jouer d’audace pour composer avec les aléas d’un agenda chargé et les contingences d’une vie courante qui ne prend malheureusement pas de pauses.

QUELQUES SPECTACLES

D’un stimulant laboratoire (La Tortue noire) sur la constitution d’un vocabulaire exigeant et fortement poétique aux rigoureuses expérimentations sonores de Dragage 02; de l’automate Klug à la princesse déjantée d’un anti-conte de fées qui vit et répand sa haine dans un désastre gastronomique (aïe aïe aïe); de l’adaptation plutôt classique du Magicien d’Oz (Cie Vox Théâtre) à celle plus éclatée de l’oeuvre de Gainsbourg (Pupulus Mordicus); en passant par une autre plus contemporaine, aux relents méditatifs, du chef-d’oeuvre de Shelley (Doctor Frankenstein), les propositions ont surpris, ému, amusé, déçu, agacé… mais n’ont jamais laissé indifférent.

Si le thème principal – la marionnette au coeur de l’adaptation théâtrale – ne se retrouvait pas dans tous les spectacles, un constat pouvait tout de même se faire: dans ce festival de la marionnette (et de l’objet, par extension), la part est souvent belle pour le comédien, l’interprète, le chanteur, le jeu conventionnel, et la manipulation a parfois le dos large.

Toujours est-il qu’encore une fois, le FIAM a su, l’espace de quelques jours, faire preuve d’audace et de dynamisme en offrant une panoplie de divertissements se muant en réflexions sur la pratique contemporaine de la marionnette et, en cela, il démontre sa maturité et sa nécessité.

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