Martin Levreault : L’auberge

Pour ceux qui l’ignoraient, Martin Levreault ne travaille plus pour le réseau TVA. Cessez ainsi d’attendre son retour; il ne reprendra pas les commandes de l’émission La Vie en Mauricie. Depuis maintenant neuf mois, il endosse le titre de représentant publicitaire pour l’un des journaux de la région. Et comme un changement en entraîne souvent un autre, l’ex-animateur de télé a récemment accepté un nouveau défi: faire partie de la distribution de Coup sur coup, la prochaine production des Nouveaux Compagnons. Comment dire "non" lorsqu’un vieux copain, avec qui vous avez fait de l’impro il y a 30 ans, vous contacte pour vous offrir un rôle?

"Honnêtement, ça fait plusieurs fois qu’en faisant de la mise en scène, je pense à lui. Martin n’était pas dans les premières auditions de la pièce, mais, après deux répétitions, il y a un acteur qui est tombé. Là, je me suis dit que ça serait drôle si Martin incarnait son personnage. Car, et c’est ce qui fait tout le comique de la situation, il n’a pas le physique de l’emploi. Je lui ai donc offert le rôle, d’abord parce que je le connaissais et que je savais qu’il était capable de le jouer, mais aussi parce que j’avais le goût de travailler avec lui depuis un certain temps", raconte le metteur en scène Christian Champoux. En entendant ces propos, Levreault enchaîne: "Je suis content qu’il ait pensé à moi. Car, habituellement, quand on me donne des rôles, ce sont des rôles de straight man."

Le personnage que Levreault incarne dans la pièce de Ray Cooney (traduction Robert Lavoie), qui raconte les tribulations d’un homme marié tombant sur un cadavre alors qu’il se trouve en galante compagnie, est tout sauf coincé. Ronald Gagnon, un serveur, se veut même particulièrement dérangeant. "Il est là pour foutre la merde, brouiller des cartes, rendre les personnages mal à l’aise dans certaines situations." Champoux ajoute: "Chaque fois que son personnage entre en scène, c’est une explosion. Il se passe quelque chose."

C’est par ailleurs pour ses nombreux rebondissements que le metteur en scène a craqué pour Coup sur coup. "C’est un gros boulevard, une grosse comédie. Il y a de l’humour de situation, des quiproquos… Écoute, c’est un haut placé syndical qui est mal pris dans sa chambre d’hôtel. Il se fait surprendre dans une situation fâcheuse et il raconte un mensonge. Ce mensonge en engendre un autre et un autre. Finalement, il y a plein de situations où tout le monde est mélangé", conclut-il en riant.

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