Boules en stock : Le pudding à l'art cynique
Scène

Boules en stock : Le pudding à l’art cynique

Dans une pièce montée à la manière d’un sapin de Noël, Boules en stock du Théâtre 100 Masques donne une saveur mordante à nos classiques du temps des Fêtes.

Ça y est. On est en pleine frénésie des Fêtes. On n’y échappe pas, année après année, ça revient. Les airs archiconnus qui emplissent la trame sonore de l’inévitable magasinage, les centres commerciaux bondés et les files d’attente interminables. Mais aussi la magie, les yeux qui scintillent et les moments de partage et d’amour.

Le Théâtre 100 Masques offre une pétillante option pour vivre cette période de l’année le sourire aux lèvres. "On pourrait appeler ça un karaoké cynique de Noël", dit Dario Larouche, directeur général et artistique de la compagnie, également blogueur et collaborateur au Voir. "Cette année, en plus des divers ateliers avec les enfants, nous avons fait un projet pilote pour un programme pédagogique avec les personnes âgées en résidence. Nous avons aussi monté le circuit audiothéâtral pour la mise en valeur du Croissant culturel, puis coordonné l’événement Mets et Mots. Maintenant, c’est le temps de s’amuser."

L’humour permet mieux que tout d’évacuer le stress quotidien qui prévaut tout au long de l’année. Mieux vaut en rire! C’est ce que nous propose Boules en stock, la quatrième édition du spectacle de Noël de la troupe, en revisitant le répertoire classique avec un humour relevé et en jouant dans le registre des conventions et des clichés de Noël. Avec cinq comédiens de talent sur scène (Marilyne Renaud, Patrick Simard, Mélanie Potvin, Pierre Tremblay et Louison Renaud), la pièce est montée comme on monte un sapin. "Il y a de tout. Des cantiques, des contes, on joue avec les airs connus et on les réécrit. On refait les classiques de Noël, avec une vision ironique. Il y a des numéros qui reviennent d’une année à l’autre. On les revisite, on joue avec. Dans les pièces montées au cours de l’année, il y avait des personnages qu’on aimait. On les fait revivre, autrement. Artistiquement, c’est un exercice. Pour les comédiens, c’est très formateur, parce que la pièce se présente sous forme de cabaret et demande un lien très direct avec le public, un type d’animation bien particulier. Ça demande aussi au public d’être très vif d’esprit."

Bien que Dario Larouche avoue avoir un immense plaisir à mettre en scène ce spectacle, il se pourrait bien que la formule soit présentée pour la dernière fois. Car bien que le concept de revisiter les classiques puisse être exploité à l’infini, le répertoire demeure limité. "À un moment donné, on a fait le tour. Mais on ne sait jamais, puisque chaque année, à l’automne, j’ai cette fébrilité du temps des Fêtes qui me prend…"

Chocolat chaud et biscuits servis sur place promettent une ambiance des plus chaleureuses pour réchauffer l’esprit avant une reprise des Lectures de Diogène, pièce solo écrite et jouée par Martin Giguère. C’est enfin la chance de voir ou de revoir ce spectacle déluré, qui a été si bien reçu par le public plus tôt cette année.

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