Kamo : Brève scène 2010-12-16
Après s’être approprié Monsieur Malaussène au théâtre, avec la complicité de Marc Béland à la mise en scène, le comédien Vincent Magnat, directeur artistique du Théâtre Galiléo, défend ces jours-ci un autre texte de Daniel Pennac, Kamo, l’idée du siècle, cette fois sous la houlette de Michoue Sylvain. Destiné aux spectateurs de 10 ans et plus, le solo est ludique et ingénieux, plein de rires et de mots d’esprit, plus enthousiasmant encore que celui qui l’a précédé. Dans la scénographie évocatrice de Geneviève Lizotte, une salle de classe dont les murs sont des tableaux noirs recouverts de dessins, le comédien prête avec aisance son corps et sa voix aux multiples personnages d’une histoire délicieusement rocambolesque. Le jour où nous avons vu le spectacle, le jeune public, souvent hilare, réagissait au quart de tour. Entre les déboires amoureux de Mado-Magie, une amie de ses parents, et les métamorphoses de son instituteur, le fin pédagogue Monsieur Margerelle, Kamo, un garçon aussi curieux que perspicace, apprivoise le passage de l’enfance à l’adolescence, de l’école primaire à l’école secondaire. Sur scène, un musicien accompagne toutes les étapes du voyage de mélodies, percussions et bruitages qui ne sont pas sans évoquer l’univers des dessins animés. Impossible, en somme, de résister à cet hymne à l’amour et à l’imagination. La finale est typiquement Pennac. On sort de la salle un sourire bien accroché aux lèvres. Pour connaître toutes les dates de la tournée: www.theatregalileo.com.