Festival des finissants en art de l'UQAC : Au seuil de l'avenir
Scène

Festival des finissants en art de l’UQAC : Au seuil de l’avenir

Pendant deux semaines, tous les regards des amateurs de culture devraient se tourner vers le Pavillon des arts de l’UQAC pour se laisser charmer par l’audace et le talent de la jeunesse!

Comme chaque année, l’UQAC s’apprête à lancer dans le monde professionnel une nouvelle cohorte d’artistes… dont ceux du cheminement théâtre. Mais auparavant, un détour obligé par les projets de fin d’études qui offrent, notamment aux passionnés de l’art de Thespis, une vision sur l’état actuel de l’art dramatique! L’espace de quelques semaines, ils deviennent qui auteur, qui metteur en scène, qui acteur, qui concepteur… quand ils ne cumulent pas plusieurs de ces chapeaux, voire tous!

Cette année, ils seront cinq à proposer tout autant de projets, en deux petites semaines, allant de la création d’un monologue à partir de textes de Beckett (Silence majuscule par William Gagnon) à l’écriture plus autobiographique (Je fais mon chemin de Gabrielle Noumeir-Gagnon). Nous aurons aussi droit à la plume plus comique et manifeste de Carol Dallaire (Les superhéros ont la queue basse interprété par Marie-Claude Brassard) en passant par une exploration plastique de la féminité (La foire aux femmes de Sophie Châteauvert). Des propositions riches et dynamiques, variées et définissant des personnalités encore en quête de maturité artistique, posant de réelles questions sur la vie, la pratique, l’Art en général. La finale d’un parcours scolaire qui s’est échelonné sur trois ans et qui trouve là un aboutissement propre à répondre à Alfred Capus qui disait: "Les jeunes gens s’imaginent que rien n’est plus facile à faire qu’une pièce de théâtre, ce qui est vrai. Mais rien n’est plus difficile à réussir."

La première à prendre les planches à bras-le-corps est Élaine Juteau avec un spectacle au titre fort poétique, Que l’inoubliable se pende. "L’idée de départ était de travailler le duo alors que je suis seule en scène. Du coup, c’est l’image et le son qui deviennent mes partenaires de jeu." Une production axée sur la rupture, la mémoire… Comment oublier? Celle qui a déjà à son actif plusieurs expériences de ce type poursuit: "Le défi est de se dépasser un peu plus. De faire une création plus proche de soi. De montrer ce dont on est capable." Et la suite? Ou une maîtrise en art, ou l’entrée dans un milieu professionnel avide de nouveaux créateurs de talent.

Pendant ce temps, le professeur responsable du cheminement, Jean-Paul Quéinnec, se réjouit des résultats: "On sent qu’ils travaillent fort et qu’ils ont des choses à dire!" Au public, maintenant, de les écouter!

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