La Locandiera nous emmène dans une Venise ensoleillée. On y croise Mirandolina, jeune aubergiste sûre de ses charmes; autour d’elle gravitent des personnages caricaturaux. Dans ce microcosme, tout le monde joue, ou peu s’en faut. Si la mise en scène de Jacques Leblanc montre bien qu’on évolue ici dans un monde d’artifices, ses effets très appuyés insistent lourdement sur un comique aux traits déjà prononcés. En résultent des longueurs et une impression de superficialité. Restent l’intérêt des nombreux clins d’oeil au théâtre semés par Goldoni, et la vivacité et le talent des comédiens, dont Jonathan Gagnon, en marquis irrésistible de drôlerie, et Marie-Hélène Gendreau, en adorable nunuche.