Huis clos psychologique tournant au cauchemar, La mélodie entre la vie et la mort, écrit et mis en scène par Jocelyn Pelletier, ne donne pas dans la demi-mesure. On peut se sentir plus ou moins interpellé ou convaincu par l’univers sombre qui se dessine autour des derniers soubresauts d’un couple en crise, par le caractère tantôt cru tantôt poétique de ce texte fragmenté, par ses personnages dont on connaît les états d’âme violents plus que l’histoire; cet objet singulier a le mérite d’aller au bout de sa logique. Surtout, on est saisi par l’atmosphère inquiétante et les images au symbolisme éloquent émanant de la musique de Millimetrik et d’effets de miroir ou de transparence ingénieux.