Les étoiles d'Angus : Ces étoiles déchues
Musique

Les étoiles d’Angus : Ces étoiles déchues

Les étoiles d’Angus, comédie dramatique ancrée dans l’Ontario rural des années 1970, propose un récit anecdotique paralysé par un triste rabâchage et des maladresses d’exécution.

Lorsque déployée avec grâce, une pièce à forte tendance comique plongeant soudainement dans la sphère du dramatique peut provoquer chez le spectateur une expérience poignante, voire bouleversante. Tristement, Les étoiles d’Angus, de Michael Healey, n’exhibe pas un squelette narratif suffisamment étoffé pour garantir le succès d’une telle entreprise.

Autour d’Angus (Richard Bénard), un individu au premier abord simple d’esprit souffrant d’évidents troubles de mémoire, pivotent Morgan (Carol Beaudry), son comparse, et Miles (Alexandre Gauthier), un comédien en quête d’inspiration qui viendra troubler la sérénité des deux acolytes. Une controverse découlera de cette nouvelle dynamique, alors que la véracité de l’interprétation du passé énoncée par Morgan sera remise en doute.

Si Richard Bénard parvient à certains moments à rendre son personnage attachant, la distribution peine généralement à défendre un texte surchargé de clichés, lesquels se traduisent tant par la vacuité de quelques-unes des répliques que par les thèmes qui sont abordés. Quant aux dialogues, verbeux, ils gagneraient à être resserrés.

Malgré une mise en scène sobre signée Isabelle Bélisle et une scénographie orthodoxe, minutieuse et soignée, de Julie Rioux, Les étoiles d’Angus provoque malheureusement la déception.

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