Benoît Vermeulen : Trois personnages en quête de sens
Scène

Benoît Vermeulen : Trois personnages en quête de sens

Dans Assoiffés, le tandem Wajdi Mouawad-Benoît Vermeulen risque la poésie et la métaphore dans un hymne à la beauté qui enrichit le répertoire jeune public du théâtre québécois.

D’abord, il y a Murdoch, un adolescent bouleversé qui, se réveillant un matin avec un noeud dans l’estomac, se met à parler, habité par l’intention de n’arrêter que lorsqu’il aura trouvé un sens à sa vie. S’ajoute Norvège, une entité mystérieuse aux antipodes de Murdoch. Puis entre Boon, un anthropologue judiciaire chargé de jeter la lumière sur une histoire sordide le replongeant dans son adolescence. Trois personnages occupant des espaces-temps disjoints, mais que les événements relatés lient intimement.

Instigateur du projet, le metteur en scène Benoît Vermeulen a rencontré, chaque matin durant un mois, le dramaturge Wajdi Mouawad afin d’établir les fondations d’Assoiffés. "Nous nous sommes rapidement entendus sur un riche point de départ pour aborder la difficulté de ne pas tiédir en vieillissant. C’est d’ailleurs une problématique que je porte en moi", indique Vermeulen.

Si la pièce, qui mélange vraisemblable et surnaturel, peut surprendre les spectateurs que l’abstrait rebute, elle provoque immanquablement un questionnement puissant chez son public cible, notamment en ce qui a trait à la question de la beauté qui, selon M. Vermeulen, "transcende l’esthétique pour se situer plutôt dans la sincérité, dans l’expression d’un désir de vérité provoqué par le constat qu’il y a quelque chose en nous qui nous dépasse".

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