Marie-Ève Lafontaine : Frères d’armes
Chaudement applaudie au dernier Festival de Jazz de Montréal, la production KöD de Marie-Ève Lafontaine fera valser ses drapeaux à la place DansEncore de Trois-Rivières.
La chorégraphe Marie-Ève Lafontaine n’est pas étrangère à DansEncore. En plus d’y avoir dansé, elle a déjà épaulé Claire Mayer, la directrice, comme coordonnatrice et assistante à la direction artistique. Cette année, elle revient au festival non pas en tant qu’employée, mais pour y présenter KöD en compagnie de sept autres danseurs.
Production de 23 minutes à l’ambiance mystérieuse, KöD allie danse contemporaine et colorguard, un art à l’origine militaire qui impressionne par sa manipulation de drapeaux, de fusils – des carabines – et de sabres. "Au départ, le colorguard, c’était juste de la marche. Puis, la danse s’est mêlée à ça. Ça demande beaucoup de précision", souligne Lafontaine, qui avoue qu’il arrive parfois que des artistes se blessent en travaillant.
La créatrice raconte que c’est par hasard qu’elle a découvert le colorguard. Un jour, on lui a demandé si entraîner un groupe de danseurs pour ce type de compétitions fort populaires aux États-Unis l’intéressait. Sa réponse fut positive. Par la suite, la chorégraphe a eu l’idée d’incorporer à cette discipline très colorée la danse contemporaine. Une façon, selon elle, de rapetisser le fossé entre celle-ci et le public.
Depuis, KöD, imaginé dans une époque post-Hiroshima, séduit les foules. D’ailleurs, l’an dernier, après avoir vu ses huit artistes à l’oeuvre – Élise Bergeron, Pascal Desparois, Kevin Dalpé, Marie-Noël Dufour, Samuel Fréchette, Paul Gélinas, Marie-Hélène Trappe et elle-même -, les organisateurs du Festival de Jazz de Montréal, qui les avaient engagés, leur ont annoncé qu’ils augmentaient leur cachet. Comme quoi leur performance est époustouflante!
À voir si vous aimez /
Les arts militaires, la manipulation d’objets, la danse contemporaine