Les planches de l'été : L'été, c'est fait pour jouer
Scène

Les planches de l’été : L’été, c’est fait pour jouer

Bouffonneries, rires gras et haute voltige: voilà l’essentiel de l’été 2011 en arts de la scène. Survol.

HUMOUR

Cet été, quelques porte-étendard de l’humour québécois investiront Ottawa-Gatineau. À commencer par Martin Petit, qui débarquera en Outaouais avec son immensément populaire Le micro de feu, couronné spectacle de l’année aux derniers Olivier. À l’instar de Mike Ward l’an dernier, Petit entreprendra une résidence de deux mois au Cégep de l’Outaouais (du 8 juillet au 27 août).

Après moult incursions dans le septième art qui l’ont vu consacré dans l’Hexagone, Stéphane Rousseau revient à ses premières amours et propose son spectacle le plus personnel à ce jour. Avec Les confessions de Rousseau, dont il signe la mise en scène, il se dévoile avec bonhomie, et surprend tant par sa scénographie majestueuse que par ses confessions honnêtes et intimistes. À la salle Odyssée, du 16 juin au 2 juillet.

Sagesse reportée se révèle un titre on ne peut plus évocateur pour l’humoriste au franc-parler qui n’hésite pas à laisser tomber un ou deux blasphèmes ici et là: Peter MacLeod. Du 5 au 20 août à la salle Odyssée, l’humoriste aux 650 000 billets vendus réitérera ses intentions bouffonnes et suggérera, par la même occasion, qu’il n’est pas à la veille d’être sage.

Finalement, Jean-Marc Parent, vieux routier aux méandres de carrière aussi improbables qu’excitants, convie ses fans à la Torture, un premier spectacle en six ans. On connaît son affection pour les aléas du quotidien; il ne faudra donc pas être surpris d’entendre des histoires réalistes et des anecdotes saisissantes. À la salle Odyssée du 24 au 27 août.

THÉÂTRE ET VARIÉTÉS

Côté productions théâtrales, l’été se fera résolument frisquet puisque seulement une poignée de pièces et spectacles seront présentés dans la région. Au Théâtre de l’Île, l’excellente production communautaire La femme du boulanger (Pierre Antoine Lafon Simard; Jean Giono-Marcel Pagnol) se poursuit jusqu’au 18 juin. Puis, ce sera au tour de la troupe des Papillons de nuit (Mathieu Charette; Michel Marc Bouchard), qui comptera sur le talent des comédiens Marc-André Charette, Geneviève Couture, Dave Jenniss et Danielle Le Saux-Farmer pour défendre cette comédie au propos fin et aux rebondissements nombreux. Du 6 juillet au 14 août.

Sur la rive ontarienne, le Centre national des Arts accueillera l’opéra folk Les filles de Caleb, mettant entre autres en vedette l’Outaouaise Luce Dufault, Daniel Boucher, Stéphanie Lapointe et Marie-Michèle Desrosiers. Cette production ambitieuse, dont le livret est signé Micheline Lanctôt, et la musique, Michel Rivard, fut accueillie plutôt tièdement par la critique montréalaise à sa première l’hiver dernier: "un long tour de chant statique où l’émotion manque parfois à l’appel", lisait-on dans Voir Montréal. Du 6 au 9 juillet, on pourra voir si la production s’est resserrée depuis.

C’est avec un retentissant "Hakuna matata!" que l’équipe du CNA a annoncé cet hiver le passage de la colossale production The Lion King. Inspiré des chansons oscarisées d’Elton John et de Tim Rice, le spectacle mis en scène par Julie Taymor, lauréat aux Tony Awards et qui connaît toujours un succès aussi probant sur Broadway, impressionnera par sa scénographie audacieuse, de même que par ses costumes à mi-chemin entre la marionnette et la mascotte. Du 14 juillet au 7 août.

Par ailleurs, des créateurs émergents profiteront de la basse saison théâtrale pour faire éclore leur talent au grand jour. Le 16 juin à La Nouvelle Scène, la dramaturge Laurence Thibault présentera les fruits de son travail avec son texte Tous les sourires d’Élisa, une création en cours dont la supervision artistique sera assurée par Marie-Thé Fortin. Toujours à La Nouvelle Scène, la relève théâtrale brillera de tous ses feux avec la présentation d’Adieu beauté, la comédie des horreurs (Caroline Yergeau; François Archambault), qui mettra en vedette Louis-Philippe Roy, Frédérique Thérien, Benjamin Gaillard et Mary-Ève Fortier.