Cinq jours en mars : Dans le vide
Marie Laliberté
Photo : (c) Renaud Philippe / Stigmat Photo
Cinq jours en mars, écrit et mis en scène par Toshiki Okada, nous transporte dans un univers singulier. Sur son plateau nu s’installe un constant et puissant décalage: entre gestes et paroles, narration et interprétation, gravité des événements internationaux évoqués et futilité des propos. En résulte un spectacle comme un kaléidoscope, où les événements viennent et reviennent, racontés par l’un ou par l’autre, où la déconstruction des codes théâtraux amuse par moments et surtout, suggère l’isolement et le détachement – apparent? – de personnages flottant sans repère, uniquement préoccupés d’eux-mêmes alors que le monde flambe. Déroutant à l’abord, Cinq jours… s’avère profondément pertinent.