Édith Cochrane : Portes ouvertes
Les membres du collectif de théâtre spontané Cinplass ouvrent toutes grandes les portes d’Espace Libre. On en discute avec Édith Cochrane.
Déjà dix ans que les membres du collectif Cinplass donnent dans le théâtre spontané, une forme d’impro affranchie de toutes les règles popularisées par la LNI. Chez eux, pas de thèmes, pas d’équipes, pas de punitions et pas de sifflets. "On veut créer en toute liberté, explique Édith Cochrane, se tenir loin de tout ce qui touche de près ou de loin à la compétition."
Souvent, la seule inspiration des impros plus ou moins longues et plus ou moins sérieuses du groupe, c’est le lieu dans lequel la soirée se déroule. Depuis deux ans, c’est entre les murs d’Espace Libre que ça se passe, plus précisément dans le décor des spectacles en cours. Pour clore cette deuxième saison, Cochrane et ses comparses Frédéric Barbusci, Anaïs Favron, Guillaume Lemée et Antoine Vézina ont choisi d’ouvrir toutes grandes les portes de l’ancienne caserne située à l’angle des rues Fullum et Coupal.
"L’objectif, avoue Cochrane, c’est de se déstabiliser encore plus, d’augmenter le risque, de s’obliger à jouer avec les imprévus. La rue, les voitures, les passants… on va devoir composer avec tout ça!" Histoire d’ajouter un peu de piquant à l’aventure, les comédiens-kamikazes pourront utiliser à leur guise caméras, projecteurs et écrans. On parle même d’une mobylette et d’une Westfalia!
Terminons en précisant que la trame sonore sera elle aussi improvisée, cette fois par le multi-instrumentiste Benoit Rocheleau. Pour voir cinq comédiens se jeter dans le vide et pouvoir dire "J’étais là!", vous savez ce que vous avez à faire.