Jacques Poulin-Denis : Le retour de Saturne
Dans son solo Cible de Dieu, présenté au Festival Danse Canada, le Fransaskois Jacques Poulin-Denis s’attarde aux multiples calamités auxquelles un humain peut avoir à faire face.
Pour son passage au Festival Danse Canada, l’artiste multidisciplinaire Jacques Poulin-Denis présente son solo Cible de Dieu, une chorégraphie au coeur très théâtral et dont les premiers émois datent d’il y a tout près de trois ans. "Cible de Dieu sera présenté en anglais cette fois-ci, ce qui sera l’une des principales différences", explique d’emblée le créateur.
Donc, ce sera un Target of God qui véhiculera toutefois les mêmes desseins, Poulin-Denis n’en étant pas à ses premières présentations en langue étrangère. "Cible de Dieu est un peu l’éloge du malheur. Je pose un regard très direct sur les moments où ça ne va pas bien, que ce soit sur le plan professionnel, personnel, technique, émotif. En contrepartie, c’est l’éloge de l’espoir, avec l’idée de se remettre debout devant l’adversité."
Si les désastres intimes – qui n’ont rien à voir avec l’accident de voiture qui lui a fait perdre une jambe à l’âge de 20 ans – viennent colorer le récit et composer le noyau central du spectacle, ils ne se révèlent qu’accessoires; Poulin-Denis souhaite plutôt interroger son public. "Je pose les questions suivantes: Comment peut-on savoir que nous sommes sur la mauvaise voie? et Comment fait-on pour soit continuer à avancer, soit changer de direction? Les deux options sont valables et elles viennent avec leur part de sacrifices et leur part de victoires", conclut l’artiste issu d’une famille dans la vie de laquelle l’art représente une partie fondamentale – son frère Gilles signe et interprète le solo théâtral Rearview, présenté à La Nouvelle Scène en avril dernier.